SYBREED (ch) - Slave Design (2004)
Label : Reality Entertainment
Sortie du Scud : 2004
Pays : Suisse
Genre : Cyber Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 59 Mins
Inventeur du Cyber Metal, FEAR FACTORY a engendré un nombre incalculable de jeunes émules s’engouffrant dans la brèche ouverte par leur illustre modèle. Mais voilà, les modes passent, emportant avec elles des cargaisons de copistes sans talent. Qui se souvient aujourd’hui de SPINESHANK, qui bénéficiait pourtant du parrainage de Dino Cazares et sa bande ? Autant dire qu’un groupe qui voudrait aujourd’hui se lancer dans ce style musical a toutes les chances de se vautrer dans l’indifférence la plus totale… A moins d’être sacrément bon.
Et c’est là qu’entrent en scène les petits suisses de SYBREED.
Ca commence comme l’histoire d’un petit métalleux de bonne famille, fan de FEAR FACTORY qui se fait offrir un studio d’enregistrement par son papa pour jouer la musique de ses idoles… Le genre d’histoire tout juste bonne à faire grincer quelques dents et hausser beaucoup d’épaules. Sauf que pour une fois, le gosse en question a du talent. Entouré d’un batteur, d’un chanteur et d’un bassiste tout aussi doués, le p’tit gars va nous pondre l’air de rien un album que ne renierait pas le FEAR FACTORY de la grande époque. Avec « Bioactive » en morceau d’ouverture, le groupe s’offre la certitude d’accrocher immédiatement l’auditeur. Nappes de synthé évoquant un univers futuriste et mécanisé, riff saccadé calé sur une grosse caisse marteau-piqueur, alternance de chant clair et hurlé: on est en terrain connu! Mais ici, tout est d’une efficacité redoutable, à la fois agressif et mélodique, complexe et immédiatement mémorisable. On a peine à croire que ce titre dépasse les 6 minutes tant il semble posséder les qualités du single imparable, la technicité en plus. Les trois titres suivants sont du même tonneau, avec une volonté « tubesque « encore plus apparente mais sans jamais tomber dans la facilité. Un peu moins énervé, « Next Day Will Never Come » est l’autre grande réussite de l’album, avec un refrain magistral qui vous restera dans la tête des heures durant. Puis vient « Machine Gun Messiah », du bourrinage frénétique en forme de big fuck you à tous ceux qui seraient tentés de ranger le groupe avec LINKIN PARK au rayon radio friendly. Profitons de cet interlude bucolique pour signaler la remarquable qualité de la prod, assurée par le guitariste et leader (c’est son studio à lui, ne l’oublions pas; et le paternel n’a pas lésiné sur la qualité du matos!). Nouvelle fournée de 3 « tubes » aux riffs dévastateurs et l’album se termine sur une ballade malheureusement moins convaincante car souffrant d‘un chant limite irritant. Les 2 titres bonus ne sont que des radio-edit et n’ont donc pas le moindre intérêt. Si l’on excepte cette fin d’album en demi-teinte, Slave Design n’est ni une œuvre de jeunesse inaboutie, ni un ersatz formaté, mais une bien belle réussite. SYBREED mérite sa place dans la cour des grands et l’a confirmé depuis avec deux autres albums tout aussi recommandables.
Ajouté : Lundi 28 Mars 2011 Chroniqueur : Cyco_Nico Score : Lien en relation: Sybreed Website Hits: 9223
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