En 2005 le groupe SCREAM OF SILENCE voit le jour dans le sud de la France à l’initiative du chanteur/guitariste David. Même si certains qualifieraient leur musique de Thrash/Death, on lui trouvera bien plus facilement des accents Punk.

En dépit du fait que le premier morceau, « Openigthmare », pourrait nous mettre l’eau à la bouche, il s’avérera captivant seulement la première minute en absence de son chant. Il est pourtant assez bien structuré, mais le son y laisse à désirer.
Punk à donf’ sur « Lets Go For The Blast », sincèrement j’ai plutôt le sentiment d’assister à un concert plus que moyen dans le café du bourg de mon petit village. Pour le coup ça bourrine mais il n’y a plus que les habituelles poches du coin qui n’ont pas bougées d’un iota. Ça finira de les achever et c’est la patronne du bar qui va être contente, pas besoin de virer Maurice, ce soir il va sortir comme un grand.
Quelques pistes comme « Another Reason To Die » titre de l’album également s’amorce d’une bien belle manière et là, on hallucine. Est-ce le même combo ? Non c’est impossible. Il offre une intro maritime volée aux cris des mouettes sur une acoustique déployée lentement. Même les cordes vocales ont dû être mêlées à celles d’une sirène échouée sur le sable tant le chant de notre frontman se veut plus capiteux pour développer un parfum de Doom. Il s’identifiera comme l’ultime moment de grâce de cet opus.
« I Don’t Care » se chargera quant à lui d’enfin nous assouvir d’un Thrash propre dans l’ensemble avec une rythmique plutôt sympa.
Malheureusement même l’humour entamant la piste suivante ne suffira pas à nous accrocher, de même que sa durée qui frise le ridicule.
Et hop, on recommence et on bascule une nouvelle fois dans quelque chose de bien clean avec un joli déploiement instrumental où l’on peut goûter leur talent dissimulé jusqu’alors sur « Dust’n’ Bones ».
Grosse faute de goût sur cet enchainement inapproprié donnant l’impression qu’ils ont aidé Maurice à finir les fûts avant la fermeture, lui cédant très certainement au passage le micro. C’est pas lui qui gerbe là ? Non ? Ah pardon on aurait pu le croire. Et maintenant c’est le chien de garde qui s’y met et il n’a pas l’air content du tout. Attaques Rex !

Et pour attaquer, il a attaqué, mais seulement les pauvres petits tympans insatiables. A n’en point douter il y a du potentiel, à en juger par les séquences plus mélodieuses, mais mon Dieu que le reste est difficile à mettre en bouche ! Avec toute l’indulgence que j’aurais envers un premier essai autoproduit, j’attends tout de même d’entendre la suite.