Ah, je les attendais au virage, les DANKO JONES, espérant sincèrement être remuée davantage que sur B-Sides qui comprenait quand même quelques bons tubes.
Ça démarre rageusement sur une épreuve où monsieur Danko entonne quelques lyrics menaçants et légèrement ciselés. « I Think Bad Thoughts » capte l’attention de son refrain diligent. Rien de bien extraordinaire en effet, c’est du DANKO JONES, mais c’est sacrément entrainant. Là encore on est face à l’évidence : ça va balancer (enfin du moins je l’espère).
Un peu de changement dans un univers bien ancré sur ses racines pouvait donner un regain de jeunesse évitant l’encroutement. C’est ce que fera «Tonight Is Fine » mettant en avant un côté Stoner associé à de bons riffs Heavy, ce qu’ils n’avaient pas encore tenté jusqu’ici. Il ne met évidemment pas au tapis son Rock, mais on sent davantage le pied que prend John Calabrese (basse) sur cette composition. En tout cas, c’est divin.
Les vocalises de Danko semblent mûries, plus épurées. On le savourera sur « Had Enough » mettant quand même l’accent sur ses frasques criardes.
Ça va sans dire, certaines choses n’ont pas changées, leur son est bien reconnaissable. Les grattements stridents, mais toujours aussi bien en place qui participent à l’identité du groupe seront identifiables sur des compositions de la trempe de « Full Of Regret » entre autres.
« Like Dynamite » ne s’amorcera pas sans nous donner comme une sensation de mix d’un ancien « First Date » avec les accords d’un bon vieux tube d’AC/DC. Je déplore seulement la discrétion de la batterie, trop effacée à mon goût sur certaines séquences.
J’ai mis volontairement l’accent sur les plus de cette galette puisque pour ma part je cherchais à être surprise. L’ultime piste ne me laissera pas sur ma faim et je relèverais avec une certaine interrogation qu’ici un morceau sur deux m’a conquise.
Ils semblent bien malins ces loustics en nous saisissant de réelles nouveautés cachées entre des aubades réchauffées. Du coup l’effet recherché fonctionnera à merveille puisque ne nous laissant pas le temps de s’endormir sur du déjà vu.
C’est comme pour tout dans la vie, le foot par exemple… oh je vous arrête tout de suite, je ne suis pas de celles qui jubilent devant ces gugusses en culotte courte courant après la baballe, mais quand on est fan d’une équipe quelle qu’elle soit (musicale ou sportive), on la soutient et ce jusqu’au bout, même dans le creux de la vague, il faut garder confiance et je suis fière d’y avoir cru. DANKO JONES a mis du sang neuf dans son dernier né Below The Belt.