CROWN OF AUTUMN, trio Italien nous ayant autrefois offert seulement une démo et un album en quinze ans, rien que ça ! Il nous revient pour le plus grand plaisir des fans si tant est de penser qu’ils aient eu le temps d’en avoir.
Monsieur Emmanuele Rastelli assure toujours la guitare, la basse, les claviers et le chant Death, mais cette fois, il ne sera pas seulement accompagné de Gianluigi Girardi pour le chant mélodique, mais aussi de Milena Saracino.
Que pouvaient-ils bien nous concocter pendant de si longues années d’absence ?
Pouvoir savourer plusieurs genres dans un même album est une chose assez rare puisque de toute évidence, chaque combo a son identité propre et se complaît en général à lui rester le plus fidèle possible. Eh bien c’est pourtant ce que s’évertue à faire CROWN OF AUTUMN.
Si le chant de départ se montre poussif voire carrément exagéré, la mélodie elle, est assez joliment mise en scène avec de belles envolées Heavy. « Templeisen » n’est que la mise en bouche d’une série de compositions mettant l’accent sur divers genres. En effet, dès la seconde piste on assiste à un chant Death frôlant parfois le gargarisme, se mêlant agréablement à la voix féminine et la musicalité harmonieuse.
Des battements rapides de type Black Metal viennent secouer certains titres allègrement et ce n’est pas sans plaisir qu’on se délecte de jeux plus nerveux car il faut bien avouer que la voix de notre frontman peut être irritante parfois.
« Forest Of Thoughts » déversera des ondes Folk où l’on pourrait imaginer les instrumentistes arborant une barbe hirsute et accompagnant Mattia Stancioiu (batterie) dans sa frappe nerveuse et rapide, à l’aide de leur gourdin.
A mi-parcours on s’aperçoit déjà que pas moins de trois genres ont été démontrés, ce qui fait sans l’ombre d’un doute, la richesse du travail effectué.
Au fur et à mesure du voyage sur Splendours From The Dark, il est tout simplement difficile de s’ennuyer ni même de penser que nous avons là une seule et même œuvre, tant les variations se mélangent et desservent de nombreux styles. Malgré tout, quarante huit minutes seront amplement suffisantes, davantage risquerait de rendre les choses rébarbatives.