KLL (it) - Black Covers White (2011)
Label : Lost Sound Records
Sortie du Scud : février 2011
Pays : Italie
Genre : Power Hard Core
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 43 Mins
Nouveau groupe Italien apparu cette année avec ce premier longue durée, le quintette KLL entend bien démontrer que l’Europe a aussi son mot à dire en matière de Hard-Core bien velu.
Si l’on en croit leurs dires, ils ont été influencés depuis leur prime jeunesse par SLAYER, MACHINE HEAD, ou encore PANTERA. Et après quelques écoutes de leur premier effort, Black Covers White, je me permets d’émettre quelques doutes. On pourrait à la rigueur évoquer quelques riffs parfois inspirés de Hanneman/King, quoique plutôt vaguement, mais en aucun cas on ne retrouve la puissance de ces derniers, ni celle de la bande à Anselmo ou de Rob. Quant à la créativité…
Attention, Black Covers White n’est pas un mauvais album, mais on retrouve ici tous les tics de composition du Hardcore moderne, comme ont pu le définir BIOHAZARD ou encore la version contemporaine d’AGNOSTIC FRONT, sans la folie des premiers, ni le charisme urbain des seconds. Car une fois le premier morceau passé, le plutôt bon « The Key », la surprise n’est plus de mise, et KLL se contente d’enfiler les morceaux bastons bâtis sur le même moule pendant quarante minutes. Alors oui, tout est là, le chant vindicatif, les guitares affamées, et la rythmique tantôt pesante tantôt bien Heavy, les chœurs guerriers, mais il manque la magie…
Mais parfois, la sauce prend, lorsque le groupe s’essaie à des tentatives un brin plus sauvages, comme sur le fabuleusement méchant « Hidden Prison », animé de riffs bien tranchants et de parties de doubles bien senties, ou encore sur le plus nuancé « Obscured Light », avec son intro menaçante à la basse et ses accalmies faisant monter la pression. Mais ces deux morceaux sont malheureusement des cas isolés, et KLL retombe bien vite dans ses travers, et les mid tempo s’accumulent comme autant de mensonges détournés dans un discours électoral. Et le parallèle n’est pas innocent, tant les deux partagent le même processus de séduction initial avant de laisser l’auditeur seul sur un tas de promesses non tenues.
Il conviendrait que KLL ventile un peu ses idées sur des rythmes moins conventionnels, car il est sur que Paolo a le niveau technique suffisant pour proposer des patterns moins systématiques et plus inventifs. En outre, le fait de proposer pratiquement toujours le même riff, à quelques infimes variantes près renforce cette impression de redite qui plombe l’album quasiment de bout en bout.<br<
Hard-Core Ok, mais Hard-Core ingénieux, c’est mieux. N’oubliez pas messieurs que pour un « Fucking Hostile » chez PANTERA, il y a un « This Love ». Que pour un « Old » chez MACHINE HEAD il y a un « A Nation On Fire ».
Apprendre sa leçon et la réciter, c’est bien. Mais prendre des libertés avec le texte, c’est pas mal non plus.
Ajouté : Mercredi 17 Août 2011 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: KLL Website Hits: 9040
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