OIL CARTER (FRA) - Tout le groupe (Août-2012)
C'est en ce dernier jour de Motocultor cuvée 2012 que les Toulonnais d'OIL CARTER on accepté de répondre à nos questions, seulement deux heures après leur passage remarqué sur la Supositor Stage où ils ont distillé leur Heavy / Rock aux riffs énergiques et leur bonne humeur aux festivaliers présents lors de leur prestation. Un grand merci à OIL CARTER pour leur bonne humeur, leur simplicité et le temps qu'ils m'ont accordé.
Line-up : Kriss (chant et guitare), Nils (guitare), Renan (basse), Rom (batterie)
Discographie : Something Starts Here (demo - 2007), As Loud As You Can (album - 2011)
Crédit Photo : LudoPix.com (Retrouvez d'autres photos sur ce lien)
Metal-Impact. Salut les gars ! Comment en êtes vous arrivés à la musique ? Quel est votre parcours individuel à chacun ? Cela s’est fait de manière autodidacte ou par une autre voie ?
Kriss. Ben en fait moi je suis le seul qui ne connais pas la musique [Rires] Non mais bon j'avais 15 piges, j'aimais bien METALLICA et compagnie. J'ai vu une guitare et puis ça l'a fait quoi !
Rom. Moi j'ai fait plusieurs années de batterie et de percussions classiques, et du coup je suis devenu fan de Metal. Tu rajoutes une grosse caisse, tu commences à bosser, tu fais n'importe quoi et tu fais du Metal, voilà c'est tout.
Renan. Moi à l'âge de 8 ans, donc y'a 24 ans maintenant, j'ai découvert Hendrix et je suis tombé à fond là-dedans. J’ai voulu me mettre à la guitare, je m'y suis pris assez tôt. Après j'avais un pote prof de guitare et bluesman. Ensuite j’ai fait un an ou deux de conservatoire, histoire de comprendre pourquoi et comment, et puis beaucoup de travail personnel. J'ai du avoir une dizaine de groupes, soit à la basse, soit à la guitare puis OIL CARTER où j'ai pris la basse. Puis étant gros fan de METALLICA, retrouver un peu ce son là dans OIL CARTER, ça a été un pur bonheur !
Sinon Nils, notre guitariste soliste, il n’est pas là mais on va parler pour lui. Son boulot c'est quand même prof de guitare dans plusieurs écoles. Il a fait aussi l'IMFP (Institut Musical de Formation Professionnelle). Bref, grosse pointure quoi et fan de PANTERA donc un mec bien !
MI. Comment a commencé l'aventure OIL CARTER ? Et il y a combien de temps ?
Rom. C'était il y a 6 ans. On s'est rencontré avec Kriss, on a monté le groupe avec d'autres membres qui malheureusement sont partis.
Kriss. je précise, ils sont partis mais ils ne sont pas morts hein ! [Rires]
Rom. Soit des problèmes d'entente, soit ils ne voulaient pas s'impliquer à 100 % comme nous on le faisait, donc on a rencontré Renan, le bassiste, qui joue actuellement avec nous depuis 3 ans. Changement de gratteux récent avec l'arrivée de Nils il y a 10 mois, ce qui fait que le line-up est stable et qu'on en est contents.
MI. Le line-up est rodé maintenant, tout se passe bien ?
Kriss. Ouais ça roule, ça tourne bien, ça envoi la pâté quand on est sur scène. Une bonne entente, ça joue quoi !
MI. Il y a eu la démo Something Starts Here sortie en 2008. C'est à partir de là j'imagine que les choses on commencé à bouger pour vous ? Plus de concerts ? Vous commenciez à faire plus parler de vous ?
Kriss. On va dire que pour commencer a démarcher, t'es obligé d'avoir un CD, sinon on t'écoute pas, t'es rien ! Tu va voir une salle par exemple, si tu n'emmène pas de CD, on te répond que l’on ne peut pas te faire jouer, car on ne sait pas ce que tu joues ou ce que tu vaux. Donc ça nous a permis de bouger un petit peu, d'envoyer ça à droite et à gauche et de trouver des concerts, notamment le plus gros qu'on ai eu avec la démo, ça a été le Metal Corner au Hellfest en 2006. Et puis ça nous a permis de partir jouer entre Lyon, Marseille jusqu'à même faire une date en Espagne, donc voila, la démo nous a bien boosté.
MI. En 2011, le très bon As Loud As You Can est sorti. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le son est très différent de la démo ! C'est un choix d'avoir fait un album avec un son résolument plus propre que la démo ? Qui d'ailleurs n’avait pas son pas désagréable non plus !
Kriss. Ben ce qui est dommage sur la démo, c'est qu'on a oublié de mettre la batterie en fait [Rires]. C'est quand même con quoi, t'entends juste des cymbales [Rires]. On voulait pour l'album quelque chose qui corresponde à notre musique, quelque chose que tu te prends dans la figure, qui soit d'un bloc, massif. Et du coup on a enregistré ça au studio Cox In Hell à St-Aygulf et on est super contents de l'album, qui nous a permis de démarcher des trucs plus gros comme le Motocultor ou le Sonisphère l'année dernière.
MI. Cet album, il a une histoire, un fil conducteur: c'est Billy Brown je crois ! Tu peux nous en dire un peu plus là dessus ? Nous expliquer comment ce personnage est né et comment vous avez mis ça en musique ?
Kriss. On ne va pas avoir la prétention de dire que l'on a fait un concept-album avec une histoire. Au début, c'était une idée que j'avais, de raconter tout plein de mes aventures, et après on a essayé de mettre ça en musique. Donc Billy Brown, c'est un chercheur d'or dans les années 1800, à l’époque des pionniers et compagnie. Et puis il se retrouve à en vouloir plus que les autres, à être un petit peu plus gourmand et il creuse très profond pour trouver son minerai. Puis il creuse tellement profond qu'il commence à lui arriver une belle merde et après c'est raconté dans l'album.
MI. La chanson "Whiskey Take My Soul", c'est autobiographique ?
Kriss. C'est une cuite d'un pote en fait. Après, l'album, c'est pas que sur Billy Brown, ça peut correspondre à Billy. C'est un peu la mascotte donc quand les idées arrivent, ça peut s'impliquer dans son histoire.
MI. On sent que votre musique est chargée de beaucoup d'influences ! Pouvez-vous nous en donner quelques unes ? Musicales ou filmographiques, car je crois que "Dig My Grave" a pour intro un film de guerre culte, "Full Metal Jacket" !
Kriss. On est à fond sur tout ça, les grosses productions américaines qu'on voyait quand on était gamins quoi. Tout ce qu'on pouvait voir quand on était minots. Après au niveau de la zic, on est à fond sur les grands classiques : METALLICA, PANTERA, ZAKK WYLDE, MOTORHEAD… On n’a pas la prétention d'être un groupe qui dit : "on va faire tout plein de trucs et de machins", on est là et on n’aime pas discuter, on va droit au but.
MI. Heavy, Thash, Stoner... Comment tu définis votre musique ? Si toutefois tu veux la définir ? On sent quand même des relents poisseux de la Nouvelle-Orléans, mélangés à pas mal d'autres trucs !
Kriss. C'est simple. On est fans de tout le gros Thrash Metal, que ce soit ANTHRAX, SEPULTURA, KREATOR. On va dire que c'est une base commune. Mais après, pour ma part, je vais être à fond sur DOWN, CORROSION OF CONFORMITY, ce genre de choses. On mélange un peu tout et au final, ça donne du gros Rock bien énervé et au final, on vous laisse le soin de mettre une étiquette parce que nous on n’y arrive pas.
MI. J'avoue que si on me demandait de vous mettre dans une case, je vous mettrais dans celle d’OIL CARTER, tout simplement.
Kriss. Quelque part, je suis content, c'est un super compliment ça ! Parce qu’au final, si on veut jouer avec un groupe de Thrash, de Stoner, c'est pas grave, ça reste Rock dans l'ensemble, au sens large.
MI. Ça prouve qu’il y a moins de clivages qu'à l'époque, parce qu’il y a quelque temps, un groupe de Black jouait qu'avec un groupe de Black. Au final maintenant tout le monde peut jouer ensemble et du coup le public adhère plus facilement à ça, les barrières sautent. Qu'est-ce que tu penses justement de cette évolution ?
Kriss. C'est quelque chose que je trouve super cool dans le public Metal et dans la manière dont ça évolue. C'est que justement, il y a les esprits qui s'ouvrent. Tu peux être autant à fond sur LYNYRD SKYNYRD que sur CANNIBAL CORPSE et ça c'est ultra-cool parce que c'est notre cas en plus. On aime la musique au sens large, que ce soit Rom ou Nils, ils vont être à fond dans le Jazz Fusion alors que moi non par exemple. Ça donne un gros mélange et c'est classe.
MI. Vous êtes originaires de la région PACA. Vous jouez beaucoup de par chez vous, Toulon et alentours. Mais vous avez aussi fait des dates en Espagne et ailleurs en France. C'est pour quand la tournée ? Prendre la route avec d’autres groupes, ça vous dirait ?
Kriss. Y a plein de choses qui sont en prévision. Après y a rien de booké. Actuellement, y a beaucoup de choses qui vont arriver mais je préfère ne pas encore en parler tant que rien n'est fait. On a prévu du lourd en termes de concerts.
MI. En parlant de concerts y’a eu du lourd pour vous ! Je pense notamment à la fois où vous avez fait la première partie de SEPULTURA ! D'ailleurs, je crois que vous avez eu un invité du nom d’Andreas Kisser qui vous a rejoint sur scène. C'est votre meilleur souvenir à ce jour ?
Kriss. C'était un truc de malade. Déjà, rien que de faire leur première partie pour commencer au Vox à Toulon… La salle était blindée de monde et après on a fait les balances, puis notre label a géré le truc avec le management de SEPULTURA pour demander à Andreas Kisser s’il était ok pour taper un morceau avec nous. C'est là qu'on a fait "Slave New World" avec Andreas. Perso, le moment qui m'a fait le plus drôle, c'est juste avant le morceau, tourner la tête sur la gauche et de le voir juste derrière. T'as les couilles comme des raisins secs quoi ! C'était trop classe, tu te dis « putain, je suis à la place de Max Cavalera y'a 15 ans » [Rires] !
MI. Et maintenant, la grosse question… Ça compose en ce moment ? As Loud As You Can va-t-il avoir un successeur dans peu de temps ?
Kriss. Je ne veux pas dire de choses qui ne se feront pas mais actuellement, on répète pour les concerts qui arrivent, et on bosse sur un prochain album qui devrait sortir, on l'espère, en 2013. On va voir, c'est pas fixé encore à 100%. Je n'en dirais pas plus.
MI. Vous jouez ici en Bretagne au Motocultor. Vous y étiez déjà venus? Parce que bon, c'est pas le même climat que par chez vous ! Vous pensez que d'une région à une autre, les gens voient le Metal et la musique différemment du Nord au Sud ?
Renan. Moi c'est la première fois que je viens en Bretagne. On était à Clisson il y a deux ans et depuis on n’était pas revenus.
Kriss. Moi je vais être un petit peu contrariant par rapport à ce qu'on pense, que le Sud de la France niveau Metal c'est mort... Ce qui se passe, c'est que nous on est super contents de notre public. Après, quand tu as un public comme celui qu'on a eu tout à l’heure sur la scène du Motocultor, ça fait super plaisir. L'impression que j'ai en général, c'est que le Metal ça revient, ça revient à fond la caisse. Les gens se déplacent de plus en plus. Quand on voit le Motocultor qui commence à prendre de l'ampleur, là sa commence à être cool donc l'ambiance elle est là quand tu commences à faire venir des groupes et à faire des trucs sympas. Je pense que partout y a des gens qui adhèrent. Donc je vais pas dire « à tel endroit, le public il est pourri ». En fait je ne veux pas me mouiller pour ne pas me faire d'ennemis ! [Rires]
MI. Je vous remercie d'avoir pris le temps de répondre à mes questions ! Si vous avez quelque chose à dire pour conclure, c'est le moment !
Kriss. Ben pour conclure, plein de choses vont arriver courant 2013. Les concerts qui arrivent, je peux les annoncer. On va être au Sylak Open Air début septembre 2012. La première partie de VULCAIN à Hyères le 15 septembre 2012. Ensuite la première partie de LOFOFORA à Seynes le 21 septembre 2012 et après d'autres choses vont arriver. Ensuite la compo de l'album, des concerts… Là on bosse à bloc, on a une équipe stable, on se fend la gueule, on part jouer partout, on passe de bons moments, c'est la fête, ROCK N' ROLL quoi !
Ajouté : Mardi 25 Septembre 2012 Intervieweur : Nekkro Lien en relation: Oil Carter Website Hits: 15096
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