OVERKILL (usa) - The Electric Age (2012)
Label : Nuclear Blast Records
Sortie du Scud : 27 mars 2012
Pays : Etats-Unis
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 50 Mins
Trois décennies de bons et loyaux services, pas moins de seize albums studio, à l’heure où la mode est aux sondages et aux bilans, OVERKILL n’a pas à rougir de sa carrière. Et preuve qu’ils sont même plutôt confiants, les voilà de retour pour la quinzième fois avec The Electric Age. Bien sûr, on peut légitimement se demander ce qu’un groupe comme OVERKILL peut bien amener de nouveau après une telle longévité. Vous serez bien surpris d’apprendre que cet opus, en plus d’être le nouveau chapitre d’un ouvrage qui émoustillera les amateurs de Thrash US comme un nouveau Rowling ferait mouiller les fans du sorcier Potter, réserve son lot d’enseignements, plus ou moins divertissants. La vérité, c’est que ces messieurs sont tout bonnement increvables et que l’OVERKILL de 2012, même vieux de 32 ans, est probablement le plus jeune des groupes de Thrash au monde.
Une santé de fer et un sens aigu de la composition au sens propre du terme, les ricains maintiennent depuis maintenant une bonne quinzaine d’années une forme d’équilibre qui ne soulève pas les masses mais qui fait toujours son petit effet. Ce n’est pas le genre de formation dont on se repasse continuellement la discographie, mais c’est assurément ceux qui nous collent à tous les coups contre le mur. Ce mélange probant de Thrash, de Groove Metal saupoudré de Heavy possède un grain tout à fait unique qui ressemblerait presque à du racolage, tant OVERKILL semble posséder cette aptitude à écrire des hymnes. La production très actuelle combinée à de vieilles vibrations offre un cocktail assurément explosif. On ne sera pas surpris d’entendre la paire Linsk / Tailer en fusion perpétuelle s’offrir d’incroyables moments de complicité, comme sur « Old Wounds New Scars ». L’énergie communicative que dégagent ces papys et la tension permanente qui habite The Electric Age ne sont malheureusement plus une surprise pour un auditorat bien rodé à ce genre de tueries sans prétentions. Ce qui fait forte impression, c’est surtout cette espèce de classe extraterrestre et surnaturelle qui fait d’OVERKILL un groupe capable d’inventer sans relâche et de tenir un discours cohérent après avoir écrit plusieurs centaines de chansons et composé des heures de musique. Ça, c’est fort et ça forge un respect qui sera probablement éternel. Il faudra attendre les derniers instants et la clôture « Good Night » pour avoir un semblant d’air frais avec une introduction paisible qui précède une cavalcade dantesque dans les profondeurs du Thrash à l’ancienne. Les quelques chœurs à la GRAVE DIGGER, le riffing sournois et la basse coincée entre Heavy classique et accélérations contemporaines seront les éléments qui permettront d’éviter qu’on ne s’ennuie une seule seconde. Aussi a-t-on vraiment besoin de parler de la prestation de « Blitz » qui n’en finit pas d’emprunter un parcours à la Benjamin Button alors que la plupart de ses confrères décrépissent à vue d’œil selon le modèle établie par Cronenberg dans « La Mouche » ? Proprement inutile.
Inutile, comme d’en rajouter encore. Si vous n’avez pas compris que The Electric Age aura vite fait de devenir incontournable dans la discographie d’OVERKILL, foncez chez votre disquaire vous injecter cette douce morphine. Nous sommes ici en présence d’un grand album de Thrash et s’il n’en existait pas de plus grands encore, il aurait certainement attrapé cinq étoiles dorées. Seulement voilà, d’autres ont fait mieux avant et feront mieux après. Nul doute que quelque part, OVERKILL aura sa part de responsabilités.
Ajouté : Mardi 17 Avril 2012 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Overkill Website Hits: 8198
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