Je me fous bien des « qu’en dira-t-on » et de ces soi-disant pseudos connaisseurs en matière de Metal, ces petits ados boutonneux qui diront que SHINEDOWN c’est de la zic de pucelles, mais qui prétendent a contrario maîtriser, eux mieux que quiconque, les rudiments des vrais musiciens. Personnellement, je fus conquise dès le premier album et le charme opère une fois encore. Soyez en sûre si une grande adepte des musiques obscures comme moi s’est fourvoyé dans des contrés Néo prenez garde, personne n’est à l’abri.

Aujourd’hui SHINEDOWN revient pour la quatrième fois avec un album solide, de ceux qui tiennent la route avec efficacité. Certes l’Alternatif n’a rien de majestueux en soi, mais la recette d’une vraie réussite et c’est bien de ça dont il s’agit encore, c’est de vous emporter dans des rythmes simples, pêchus et parfois même de vous émouvoir sur des ballades qui pour la plupart vous laisseront divaguer à vos bons souvenirs.

Mais avant de parler chiffons et romance bucolique, on y reviendra si si les filles soyez patientes, je ne ferais pas l’impasse sur ce qui fait la force des Ricains, une puissance optimiste. Contrairement à ce que bon nombre d’entre vous peuvent penser en regardant la tracklist, « Adrenaline » ne sera pas le morceau qui ouvrira le bal, mais plutôt « Bully » avec son sens aiguisé des séquences accrocheuses.
La symphonie prend comme à son habitude une place importante, preuve en est « Unity » enveloppée d’archets discrets et « I’m Not Alright » qui prend des airs d’épopée western sur des envolés où la batterie ponctura et soutiendra parfaitement l’endurance de cette composition énergique.

Bien-sûr, il y aura son lot de déjà vu : « Nowhere Kids », « Adrenaline » ou encore « Amaryllis », mais c’est SHINEDOWN, un combo dont la patte est aisément identifiable, d’une part par le chant toujours aussi sublime de Brent Smith, mais aussi par ce rythme effréné qu’on leur connaît.

Alors les filles, vous voyez bien qu’ils ne nous ont pas oublié, « I’ll Folllow You » - suis-moi si tu veux dans ce cas je vais arrêter de courir crois-moi - plaisanterie mise à part, elle n’est pas lacrymale cette sérénade pour une fois, mais porteuse au contraire, ce qui ne manque pas de surprendre quand on se souvient de titre à chialer comme « Call Me » sur The Sound Of Madness.

Bon allé, fallait bien s’en douter, « Through The Gost » viendra vous extirper quelques petits émois dans la gorge et ce sera la conclusion d’un Amaryllis marbré des prouesses confirmées du quatuor.