SAXON (uk) - Biff Byford (Jan-2013)
SAXON est devenu une institution qu’on ne présente plus, les pères du Heavy Metal en quelque sorte. Rares sont les gangs qui peuvent prétendre à ce titre tant convoité. Biff et ses acolytes étaient là tout au début avec MOTORHEAD, IRON MAIDEN et JUDAS PRIEST. Véritable pilier de la New Wave Of Heay Bristish Heavy Metal, nos British sont devenus au fil des années une légende qu’il faut avoir vu au moins une fois sur scène. Les bougres ont tout vécu, les pires moments comme les heures de gloires où les disques d’or étaient légions. Ils ont joué à peu près avec tout le gotha Metal de ces trente dernières années et ont influencé un nombre de combos incalculable comme MEGADETH ou METALLICA qui, pour leur rendre un hommage bien mérité, n’a pas hésité à les inviter sur scène au POPB pour reprendre un de leur classique « Motorcycle Man », extrait du classique Wheels Of Steel. Nos cavaliers de l’apocalypse ont toujours eu un rapport privilégié avec la France, c’est d’ailleurs la maison de disque Carrère qui leur offrit leur premier contrat discographique. Ils allaient alors avoir la possibilité de graver à jamais des albums devenus des incontournables comme Wheels Of Steel, Strong, Arm Of The Law, Denim And Leather ou encore Power & Glory pour n’en citer que quelques uns tant la liste est longue. Leur force a été de ne jamais lâcher quoiqu’il arrive. Les lascars ont persévéré sans jamais rendre les armes en tenant bien haut et fort la bannière du Heavy Metal, de vrais guerriers capables de mener toutes les croisades face aux nouveaux envahisseurs musicaux qui ont conduit à la disparition de tant de combos. Formé en 1976 à Barnsley par Peter Biff Byford et Paul Quinn (les deux seuls membres d’origine restant dans la confrérie) dissident de Coast. Ils furent rejoint par la suite par Steve Dawson et Graham Oliver issus de SOB et prendront officiellement le nom de SAXON en 1978. Ce fut le début d’une épopée Metallique fructueuse qui leur permit de nous offrir six pépites devenues au fil du temps des classiques. 1983 est une année charnière, le groupe signe alors avec EMI et s’oriente vers un Metal plus commercial avec comme seul objectif conquérir les Etats-Unis et s’imposer comme DEF LEPPARD. S’en suivent trois galettes de très bonne qualité Innocence Is No excuse, Rock The Nation et Destiny qui perturbent gravement tous les grognards qui leur étaient fidèles depuis le début. Malheureusement, le succès ne fut pas au rendez vous outre Atlantique malgré les ventes énormes de Crusader. Nos chevaliers perdirent une bonne partie de leurs fans européens sans en conquérir d’autres. Un vrai marasme qui laissera des traces et provoquera les départ de Steve et Graham. Une période très difficile, il faudra toute la ténacité et une volonté d’acier de la formation pour inverser la tendance. Avec Solid Ball Of Rock, Forever Free, et Dogs Of War SAXON remontera petit à petit la pente. Mais c’est à partir de 1995 qu’ils effectuèrent un retour fracassant avec Unleash The Beast, un monument de puissance qui sera suivi d’autres déflagrations tout aussi mémorables. MetalHead, Killing Ground, Lionheart qui leur permettra de se voir sacré définitivement princes du Metal ! The Inner Sanctum., Into The Labyrinth viendront confirmer la légitimité de leur titre ! A l’aube de la sortie de Sacrifice, Biff et Douglas Scarratt étant de passage à Paris, Metal Impact se devait de passer un moment avec ces Terminator du riff. C’est avec Mr Byford que votre serviteur a pu s’entretenir. Biff est un personnage typiquement british doté d’un humour acerbe mais très efficace qui font de lui un vrai pince sans rire ! Très décontracté et en pleine forme c’est un chanteur souriant, détendu et très fier de son nouveau bébé Sacrifice qui m’accueille pour parler de ce vingtième album studio. L’actualité de SAXON est d’ailleurs très chargée puisque qu’au même moment sort un dvd Heavy Metal Thunder The Movie qui retrace toute leur histoire sous la forme d’un documentaire extrêmement bien ficelé, passionnant de bout en bout, qui vous laissera pantois ! Une source d’informations extraordinaires qui vous permettra de comprendre le destin hors du commun de ces cinq petits gars du Yorkshire (une région très pauvre) qui après avoir connus des années affamées sont arrivés à s’imposer sur les scènes du monde entier ! C’est à toi Biff !
Line-up : Biff Byford (chant), Paul Quinn (Guitare), Doug Scarratt (Guitare), Nibbs Carter (Basse), Nigel Glockler (Batterie)
Discographie : Saxon (1979), Wheels of Steel (1980), Strong Arm of the Law (1980), Denim and Leather (1981), Power & the Glory (1983), Crusader (1984), Innocence Is No Excuse (1985), Rock the Nations (1986), Destiny (1988), Solid Ball of Rock (1990), Forever Free (1992), Dogs of War (1995), Unleash the Beast (1997), Metalhead (1999), Killing Ground (2001), Heavy Metal Thunder (2002), Lionheart (2004), The Eagle Has Landed 3 (2006), The Inner Sanctum (2007), Into the Labyrinth (2009), Call to Arms (2011), Sacrifice (2013)
Metal-Impact. Bienvenu à Paris Biff, quels sont tes impressions à la sortie de votre vingtième album Sacrifice ?
Biff Byford. Oh, tu sais je ne compte plus nos disques depuis bien longtemps, c’est le genre de détail qui ne m’intéresse pas vraiment. On ne se focalise pas sur le nombre, ce qui est important c’est la qualité de ce que tu proposes. C’est Nigel Glockler, notre batteur qui nous a fait remarquer que c’était le vingtième, là j’ai réalisé et je me suis dis qu’on a fait un bon bout de chemin depuis le tout premier disque de SAXON. On aurait pu l’appeler XX mais ça a déjà été fait tellement de fois que je n’en voyais pas l’utilité.
MI. Est-ce qu’au bout de tant d’années de carrière c’est devenu plus facile de composer ?
Biff. Non, c’est toujours aussi difficile, surtout quand tu as dans ton répertoire autant de classiques que nous. Il faut pouvoir écrire des titres intéressants qui ne soient pas ennuyeux pour l’auditeur. C’est toujours un challenge, mais on a travaillé de la même manière qu’auparavant. La seule différence c’est que c’est moi qui me suis chargé de la production dans sa globalité. Je voulais retrouver l’esprit originel de SAXON, celui qu’il y avait sur nos premiers vinyles à l’époque où nous étions chez notre label français Carrère. Ce n’est pas une chose facile, j’espère y être parvenu.
MI. Quels sont les ingrédients indispensables pour y parvenir ?
Biff. C’est un petit peu un retour aux sources. Je voulais retrouver ces harmonies de guitares que nous avions par le passé. Ce jeu à deux guitares qui a modelé notre son, on avait cessé de le faire et j’avais envie de revenir à ce style. Biff se met à chanter pour m’expliquer !!!! J’aime ces riffs puissants et mélodiques que tu peux facilement mémoriser. Tu peux les chanter et c’est important, c’est vrai que Sacrifice sonne très eighties, mais c’est ce que je voulais : retrouver ce feeling de nos débuts.
MI. Tu as confié le mixage à Andy Sneap (MACHINE HEAD, MEGADETH, ACCEPT, CRADLE OF FILFH) es-tu satisfais du résultat ?
Biff. Oui, il a fait du bon boulot. On lui a confié les morceaux et il a mixé le tout dans son studio personnel dans le Derbyshire. Je l’ai rencontré il y a deux ans dans un festival qui avait lieu dans l’est de l’Europe. Il m’a dis qu’il avait envie de travailler avec nous, à l’époque il s’occupait de la production d’ACCEPT. On lui a répondu ok tout de suite en lui précisant qu’il ne ferait que le mixage. Car cette fois-ci, je voulais produire seul, j’ai déjà fait ce job sur de nombreux cd de SAXON mais j’ai toujours été secondé par des ingénieurs du son. Cette fois ci je me suis dis que je n’avais pas besoin d’eux puisqu’auparavant c’est moi qui faisais le plus gros du travail même s’ils étaient crédités comme producteur. On a travaillé pratiquement dans le même studio du début à la fin. C’est un très beau complexe situé dans le Yorkshire, notre région d’origine.
MI. Ca ne doit pas être évident de diriger des musiciens que tu connais depuis des années ?
Biff. C’est très difficile de travailler avec des amis, ce n’est pas du tout évident de t’imposer. C’est très étonnant mais les musiciens en général vont respecter plus facilement quelqu’un de l’extérieur qu’ils ne connaissent pas plutôt qu’un de leur proche, ce doit être parce qu’ils sont plus ou moins impressionnés par le statut. Les producteurs de renom ont déjà une solide réputation qui force le respect et qui fait qu’on écoute ce qu’ils disent même s’ils n’ont pas forcément raison. Je pourrais t’en raconté beaucoup à ce sujet car nous avons eu ce genre de souci à une certaine époque de notre carrière. Mais ça c’est bien passé au final, bien sur nous avons eu quelques petits accrochages au sujet de tel ou tel morceau mais on arrive toujours à tomber d’accord.
MI. Comment as-tu appris la production ?
Biff. En observant les autres travailler, j’ai appris tout seul au fil des années. J’ai passé tellement de temps dans les studios avec une quantité phénoménale de professionnels du son et ça m’a permis de comprendre comment obtenir un bon son et de savoir quel était celui qui convenait à SAXON. J’ai commencé à coproduire en 1990 et petit à petit j’ai progressé. Mais pour moi ce qui est important ce sont les idées que tu apportes lors des sessions d’enregistrements. C’est à ce moment là que tout prend forme. J’ai pu mettre en application cette méthode pour Sacrifice. Je voulais obtenir un son très British comme sur nos premiers disques. Il me fallait des guitares puissantes avec des riffs très directs et de belles harmonies. La principale difficulté a été d’enregistrer mes propres parties de chant. Ce n’est vraiment pas évident d’avoir le recul nécessaire pour juger de son travail et de ses capacités à effectuer de bonnes lignes de chant. Tu dois être très critique envers toi-même et ce n’est pas un exercice facile. Mon souci c’est que déjà auparavant quand je ne produisais pas, je pensais que tout ce que je faisais était mauvais. [Rires] ... Alors imagine quand c’est moi qui contrôlais tout, je me trouvais encore plus nulle ! [Rires]
MI. Vous venez de sortir un film documentaire Heavy Metal Thunder The Movie qui retrace toute la carrière de SAXON !
Biff. Oui, c’est fait pour découvrir tout notre parcours et comprendre qui nous sommes vraiment et d’où on vient. Nous avons eu un destin hors du commun quand tu regardes nos débuts qui furent très difficiles. Si tu achètes mon livre et ce dvd, tu sauras tout de nous. C’est un très bon documentaire qui plus est passionnant pour tous ceux qui s’intéressent à nous. Il a été fait par le BBC, ils nous ont interviewé et sont venus nous voir sur quelques dates pour filmer les shows. On avait un contrôle artistique total mais ce n’est pas nous qui sommes à la base de l’idée et nous ne sommes pas intervenus sur la réalisation du film. On voulait quelque chose d’honnête qui soit réalisé par des personnes extérieures au clan SAXON. Ils m’ont demandé si j’étais d’accord pour que les anciens membres de SAXON comme Pete Gill, Graham Oliver et Steve Dawson participent au dvd. J’étais bien sur complètement d’accord car c’est important qu’ils donnent aussi leur avis sur notre carrière. Ils font partie de notre histoire et ont joué un rôle décisif dans tout ce qui est arrivé. Je trouve que c’est un très bon complément à Chronicles qui est sorti il y a quelques années maintenant et qui s’intéressait à nos débuts mais sous une forme différente. Pete n’était pas disponible mais Steve et Graham étaient très contents de relater leur propre vision des faits puisqu’ils ont été virés tous les deux pour différentes raisons qui ont fait que nous n’avions pas d’autre alternative. Il était primordial qu’ils parlent de leur sentiment par rapport à tous ces évènements. Tout est très bien expliqué dans Heavy Metal Thunder après chacun peut se faire sa propre opinion. Certaines de leurs interventions sont très marrantes, je ne suis pas sur que cela soit complètement vrai mais au moins c’est drôle ! [Rires] ... Celui que je préfère c’est Steve, il est vraiment hilarant. Ca a été mon meilleur ami pendant de nombreuses années et c’est rigolo de le revoir maintenant parler de SAXON.
MI. Pourquoi avoir décidé de réenregistrer « Forever Free » et « Just Let Me Rock » ?
Biff. Tout simplement parce qu’on n’était pas satisfaits des versions originales, il était temps qu’elles soient remises au goût du jour. Et puis, on en a profité pour enregistrer deux versions acoustiques de « Requiem » et « Frozen Rainbow », c’est un exercice qu’on a adoré faire. On a d’ailleurs mis en boite d’autres titres qui devraient sortir l’année prochaine. Il y aura plusieurs morceaux extraits de notre premier opus : « Judgement Day », « Militia Guard » qui est le nom de notre tout premier Fan Club.
MI. Tout a débuté pour vous grâce à votre signature chez une major française ?
Biff. Oui c’est juste, mais c’est un concours de circonstances. On avait un ami qui bossait chez EMI et qui a quitté la boite pour finalement trouver du travail en France. Ce qui est drôle, c’est qu’il a retrouvé un job chez Carrère et c’est lui qui a parlé de nous à Claude qui était le boss de cette maison de disque. Ca a été un très bon deal pour nous et ça nous a permis d’exploser très rapidement en Europe grâce à notre deuxième disque Wheels Of Steel. Le seul problème c’est que le marché américain ne les intéressait pas. Pour le reste, ils étaient très forts et ont mis à notre disposition des moyens importants pour que nous puissions nous développer. Ils ont sortis beaucoup de singles afin de nous imposer sur les radios. Ils nous ont permis de faire beaucoup de télévision dans tout un tas d’émissions, ce qui nous a offert la possibilité de conquérir de nouveaux fans et de toucher un public beaucoup plus large. On est très fier de ce que l’on a réalisé avec eux, le dernier album chez eux a été Crusader et c’est une de nos plus grosse vente, on a terminé en beauté, on en a vendu plus de 2 millions au total ce qui reste très bien pour un groupe de Metal. C’est vrai que c’est chez eux qu’on a publié tout nos grands classiques: Wheels Of Steels, Strong Arm Of The Law, Denim and Leather. C’était une très bonne compagnie mais ils étaient complètement nuls aux Etats-Unis.
MI. Vous avez été déçus de ce manque de promotion aux USA ?
Biff. Oui, je vais te raconter une histoire que je n’ai jamais dite à personne. La première fois que l’on a été aux pays de l’oncle Sam, c’était en 1980 alors que Wheels Of Steel commençait à bien marcher. On a donné quelques shows par ci par là et comme on était à New York on a décidé d’aller voir les bureaux de Carrère. Ils avaient une adresse prestigieuse située sur la place Rockefeller, dans un immeuble gigantesque comme savent en faire les américains. Lorsque nous sommes arrivés au numéro indiqué, on s’est en fait retrouvé face à un tout petit bureau au coin de la rue, il était vraiment minuscule, ils appelaient ça leur bureau américains. [Rires] ... Le plus drôle c’est qu’il y avait en tout et pour tout qu’une seule personne pour gérer tout le territoire US !!! [Rires] C’était un français, le plus dingue c’est qu’il ne s’occupait pas de nous, il exportait des livres pornographiques en France pour Claude. Il ne connaissait rien au monde du Rock, on n’avait aucune chance de s’imposer là-bas avec lui. Il était très sympa et nous a emmené dans une boutique de disques qu’il possédait, on ne comprenait pas pourquoi, et il n’y avait presque aucun vinyle à l’intérieur et bien sur aucun album de SAXON. Claude était un personnage spécial qui préférait exporter les disques qu’il publiait en France qu’aux States car c’était plus rentable pour lui. Du coup tous nos enregistrements étaient en import ! Son grand truc c’était d’importer des livres sexy [Rires] ... J’en parlerai dans mon prochain livre [Rires] ... Heureusement on a réussi à avoir pas mal de succès aux States pas à cause de la promotion mais grâce au bouche à oreille qui a très bien fonctionné.
MI. Tu as écrit une suite à ton autobiographie ?
Biff. En quelque sorte, en fait ce sera le même livre avec des chapitres supplémentaires. Ce sera une deuxième édition qui va être beaucoup plus trash, il y aura un maximum de sexe ! [Rires] ... On en a pas mal profité de la vie Rock’n’Roll à une certaine époque, je vais rajouter des histoires bien croustillantes et très drôles aussi ! On a vécu tellement de situations hilarantes un peu à la Spinal Tap. Il ne faudra pas mettre ce livre entre toutes les mains ! [Rires] Je suis loin d’avoir tout raconté, il me reste énormément de choses à dire !
MI. Tu as été invité à Bercy à reprendre « Morcycle Man » sur scène avec METALLICA, c’est un bon souvenir ?
Biff. Oui, j’ai beaucoup aimé ce moment à Bercy. Ce genre d’attention fait toujours plaisir et on y est très sensibles. Ils nous ont réinvités à San Francisco pour nos trente ans de carrière, on a adoré. Mais la première fois c’était à Paris !
MI. METALLICA a ouvert pour vous en 1982, c’était le deuxième show de leur carrière !
Biff. Oui, c’est juste ! Cela reste un souvenir mémorable, on en parle dans notre documentaire. Ca ne s’est pas très bien passé, ils se sont plaints et à l’époque ont raconté partout qu’ils n’avaient pas été très bien traités. C’est une histoire incroyable, ils voulaient utiliser mon ventilateur personnel et un de nos roadies pensant bien faire leur a interdit parce qu’il pensait que j’étais le seul à pouvoir l’utiliser. On jouait au Whisky A Gogo et il faisait très chaud à l’intérieur, du coup ils voulaient absolument qu’on allume ce ventilateur et mon technicien n’a jamais voulu. Ils étaient très énervés et nous l’ont fait savoir. Par la suite on s’est expliqué et ils ont compris que cela ne venait pas de moi, ce sont des malentendus qui arrivent parfois en tournée. Nous ne contrôlons pas tout, nous arrivons en général sur place pour faire les balances aux alentours de 16 heures. Ce qui peut arriver avant, nous n’en savons rien. Mais nous faisons toujours tout pour bien soigner les groupes qui ouvrent pour nous. Après l’erreur est humaine. Depuis nous sommes très amis avec les musiciens de METALLICA et on s’entend à merveille.
MI. Récemment vous avez tourné en Espagne avec JUDAS PRIEST, MOTORHEAD qui pourrait être le quatrième ainsi vous formeriez le Big Four anglais ?
Biff. Je ne sais pas, je pourrais citer beaucoup de formations de cette époque. Peut être IRON MAIDEN, ça serait pas mal ! Mais je ne crois pas que les gars de JUDAS PRIEST et la vierge de fer aient envie de jouer ensemble. Il s’est passé quelque chose entre eux dans les années 80 et depuis il est impossible qu’ils partagent la même affiche. Je ne sais pas du tout ce qui est arrivé. Peut être qu’ils ne veulent pas se piquer mutuellement leurs fans [Rires] ...
MI. Tu es bassiste à l’origine ?
Biff. Oui, je chantais et je jouais de la basse, c’était tout au début je pense que nous ne nous appelions même pas SAXON. J’ai joué dans COAST et puis ensuite SON OF A BITCH, avec eux j’étais bassiste et je jouais aussi de la flute, ça demande pas mal de travail au niveau des muscles des lèvres c’est un peu comme pour la trompette (ndi : Biff se met à siffler en mimant de tenir entre les mains une flûte traversière) [Rires] ... Mais j’étais très mauvais. Au tout début je jouais de la guitare, j’en fais encore sur scène parfois, mais je ne fais pas de solo, uniquement de la rythmique. Quand j’ai débuté à la guitare, j’ai très vite réalisé que pour être un très bon guitariste solo, il faut travailler énormément. C’est un vrai sacerdoce et je n’avais pas envie de passer mes journées à m’entrainer. Et même lorsque tu arrives à un très bon niveau, tu dois continuer sans cesse de pratiquer encore et encore pour toujours t’améliorer et ne pas perdre tes acquis. Ce n’est pas mon truc du tout. Je suis donc passé à la basse mais j’ai très vite pensé que chanter et jouer d’un instrument en même temps ce n’est pas évident. Je voulais pouvoir assumer mon rôle de Frontman sans aucune restriction. J’ai décidé de laisser tomber la basse. Et puis Steve Dawson était déjà avec nous ce qui fait que sur quelques concerts, on a joué avec deux bassistes, c’était très drôle ! On a mis de vieilles photos dans le dvd de ces shows.
MI. Tu as totalement abandonné la basse ?
Biff. Non pas vraiment. J’ai composé les parties de basse de pas mal de nouveaux morceaux de Sacrifice. La femme de Nibbs Carter était malade, j’ai donc écrit 75 % des lignes de basse, je suis donc encore pas trop rouillé ! [Rires] ... Pour l’enregistrement c’est Nibbs qui a joué bien sur, c’est uniquement au niveau de l’écriture que je suis intervenu.
MI. Vous avez pris l’habitude de jouer en intégralité des albums cultes, c’est un présent pour tous ceux qui vous suivent depuis longtemps ?
Biff. Oui, on aime bien faire ce genre de concert un peu différent, c’est nouveau et ça change un peu. Et puis nos fans nous le réclament sans cesse alors on n’hésite pas on est là pour leur faire plaisir. Dernièrement on a joué Denim And Leather entier au Sweden Rock Festival et tout le monde a adoré. Mais je ne pense pas que l’on va continuer, peut être encore quelque fois et puis on arrêtera.
MI. Vous êtes abonnés au Wacken, c’est un peu votre deuxième maison ? [Rires] ...
Biff. Oui ! [Rires] ... On a d’ailleurs sorti un double dvd Heavy Metal Thunder Live filmé au Wacken et qui regroupe une bonne partie de tous les shows qu’on a donné tout au long de ces dernières années. Mais nous n’y participons pas en 2013. On est en pleine préparation de notre prochaine tournée mondiale et on va essayer de proposer un show encore plus énorme. Une chose importante c’est qu’on devrait jouer au Hellfest mais au moment où je te parle, rien n’est encore confirmé (ndi : c’est officiel SAXON sera bien au Hellfest 2013).
MI. Finalement vous avez pu offrir à tous vos fans le fameux concert du Monster Of Rock 1980 !
Biff. Oui, mais ce ne fut pas facile. C’est notre ancien manager qui possédait les bandes. On le surnomme l’enfoiré. Il les a retrouvées dans son grenier, elles dormaient là depuis 30 ans et au lieu de nous les donner, il nous a réclamé de l’argent en contrepartie. C’était ça ou on ne les récupéraient pas, on a du payer. On a trouvé ça très nul de sa part ! Nous vendre notre propre concert, c’est dégueulasse. Mais la cupidité n’a pas de limite et on a dû céder car on n’avait pas le choix, c’est le seul exemplaire qui existait à notre connaissance. On avait surtout vraiment envie de l’offrir à tous ceux qui nous suivent depuis toujours et qui nous le réclamait sans cesse. C’est ce qu’on a fait en l’offrant en bonus dans l’édition limitée de Call To Arms !
MI. Merci Biff pour cette interview tu as quelque chose à rajouter ?
Biff. Merci beaucoup, je veux juste dire que Sacrifice est un bon album, qu’on a tout donné et qu’on en est très fiers ! Alors achetez-le. Et puis, je voulais rajouter qu’on va bientôt venir jouer un peu partout en Europe et j’espère qu’on donnera des concerts en France en décembre prochain.
Ajouté : Jeudi 21 Mars 2013 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Saxon Website Hits: 13995
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