JON LORD (uk) - Concerto For Group And Orchestra (2012)
Label : earMusic
Sortie du Scud : 10 octobre 2012
Pays : Angleterre
Genre : Classic Rock
Type : Album
Playtime : 3 Titres - 46 Mins
Dans une anthologie de poche sur la Rock Music, signée J.M. Leduc et J.N. Ogouz, parue en 1973, je lisais : « les managers de DEEP PURPLE encouragent Jon Lord à réaliser son idée d’associer le groupe et un orchestre symphonique. Cette première musicale a lieu le 24 septembre 1969 au Royal Albert Hall de Londres. La soirée se solde, pour DEEP PURPLE, Le Royal Philharmonic Orchestra et son chef Malcolm Arnold, par un échec musical flagrant, le Hard Rock du groupe contrastant mal avec les mélodies symphoniques créées par un JON LORD aux références classiques évidentes ».
40 ans entre cette lecture d’adolescent, et cette chronique d’un hardos vieillissant, une vie s’en est allée, celle de JON LORD, un grand maître, tout en élégance.
Fort du bon accueil réservé en 1999 lors de la reprise de son Concerto dans les plus belles salles que compte la planète, JON LORD décide en 2011 d’en faire une version studio avec le Royal Liverpool Philarmonic Orchestra dans les non moins célèbres Abbey Road Studios.
Il est vrai que pour les habitués de nos chroniques, toute anachronique ou éclectique qu’elles soient, certains penseront qu’il y a, avec cet album, comme une erreur d’étiquetage. Pas notre genre pourtant à Metal Impact de prendre des vessies pour des lanternes, ni du cheval pour du bœuf. Alors sommes-nous au diapason avec ce concerto de JON LORD ?
Je le concède, il faudra faire preuve de patience, à l’image de celle de l’orpailleur qui brasse sans fin, qui ressasse sans cesse sa condition de brasseur, avec rien dans la nasse.
Le premier mouvement, 100% instrumental et symphonique, déposera au fond du tamis une section rythmique amalgamée avec Brett Morgan (Sting, Rod Stewart) à la batterie et Guy Bratt (PINK FLOYD, Gary Moore, WHITESNAKE), à la basse, le tout relevé par une touche bulgare, celle de Darin Vasilev à la guitare.
Vos yeux s’écarquillent à la vue de la pépite qui scintille, cachée au creux du deuxième mouvement, avec les interventions chaleureuses et bluesy de Joe Bonamassa et Bruce Dickinson, ça méritait de laisser tourner la galette. Qui cherche trouve.
Le troisième mouvement avec les premières mesures plus contemporaines et enlevées ont un petit côté Bernstein sur les bords. Ce dernier volet permet aussi à Steve Morse de frapper à nouveau nos esprits avec un solo qui mettra tout le monde d’accord, chacun étant divisé sur le concept même du Concerto.<br<
Le silence est le pire ennemi du métalleux, les grandes plages lento et moderato qui introduisent les mouvements peuvent en décourager plus d’un, le tempo est déroutant, certains penseront que leur sonotone est en panne. Par contre ceux qui gravitent autour d’une sphère prog-jazzy y trouveront leur compte.
Le Concerto For Group And Orchestra peut, sans modération, être prescrit dans le cadre d’une musicothérapie à la lumière d’un pourpre profond.
Pour les fidèles qui ont encore les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, il est bon de savoir que JON LORD compose aujourd’hui pour les anges et que son orgue hammond résonne sous la voute céleste.
Ajouté : Mercredi 10 Avril 2013 Chroniqueur : Le Patriarche Score : Hits: 10278
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