Avant de prêter une oreille sur le nouvel et deuxième album de WILD DAWN, je vous invite à jeter un œil sur l'interview que Greg et Alex, nous ont accordée le 22 juin 2013, après leur prestation remarquée au Metalcorner du Hellfest.
Greg nous a donné le pourquoi du titre de leur dernier CD: "le prochain album s'appellera Pay Your Dues, on paye nos dettes au Rock'n'Roll, on en a chié pour en arriver là, et il faut bien payer ses dettes un jour ou l'autre".

Intéressons-nous maintenant au successeur de Double Sided paru en 2011, plutôt marqué Hard Rock.
Rouget de Lisle nous a composé la Marseillaise, WALD DAWN nous écrit aujourd'hui l'Orléanaise avec son hymne "Back On Track", le jour de gloire est arrivé avec le CD Pay Your Dues, et avec lui la maturité.
- Allons enfants de la Patrie Metal
- Le jour de gloire est arrivé pour WILD DAWN,
- Contre nous de la tyrannie, point de cacophonie,
- L'étendard sanglant comme un backdrop, est levé,
- Entendez-vous dans les campagnes de Beauce et du Gâtinais,
- Mugir ces féroces soldats du WILD DAWN Band ?
- Ils viennent jusque dans nos bras tatoués,
- Egorger nos fils assoiffés, et nos compagnes dépitées.

Si quatre petits gars de Liverpool avaient leur cinquième homme, WILD DAWN a le sien en la personne de Cyril, qui derrière ses amplis, les manettes, a offert un bel écrin à ce scud, le travail a été soigné, équilibré dans l'intimité des quatre murs d'Emergence Studio. Cela contribue à notre confort d'écoute, et de découverte.
Le visuel a également évolué, adieu le rat, à l'image du croûtard dans la saga d'Harry Potter, ou de Splinter dans les tortues Ninja, que l'on trouvait sur les pochettes de l'EP Old Scholl Machine, et du CD Double Sided.
A croire que WILD DAWN en a fini avec ses premières expérimentations en laboratoire, et avec ses séances de dissection. Après tant d'épreuves, rangeons les éprouvettes, et sortons maintenant le scalpel, ça va tailler dans le vif.
Pour le nouvel album, l'illustration de la pochette, et du livret nous raconte le supplice de Greg qui se paye le culot de chanter en fin d'album "I Hate My Band", les membres du combo sont déchainés, les coups pleuvent, ça va saigner et Morgan s'y connait pour cogner sur les peaux. Messieurs, doucement, épargnez le minois de ce beau gosse pour lequel les pucelles d'Orléans se consument au feu ardent de la Passion selon Saint Grégoire.

Avec "Back on Track" tout est déjà dit, WILD DAWN a fini de payer ses dettes. On est cueilli par un gros son, pêchu, avec un rythme entêtant, solo insidieux, breaks à volonté, bien marqués.
Greg sait moduler son chant, entre teigneux et groovy, une voix chaude, au timbre léché.
L'outro de "Sometimes...", avec son riff, hache menu, à un point tel que l'on ne sait si c'est du bœuf ou du cheval.
Romain, à la guitare, nous gratifie de son jeu incisif, volontaire, n'hésitant pas à pousser les limites, rien d'étonnant à ce que son ETHYLOSEX soit positif. (cf. notre CD Review sur cet autre groupe du 45).
"Ain't Life Grand" fait ressurgir des sonorités chères à KROKUS. Un peu plus loin sur la plage du CD, on se surprend à sautiller sur le rythme syncopé au risque de perdre nos sandales avec "I'm My Own Worst Enemy".
WILD DAWN sait faire aussi dans le mid-tempo, bien appuyé, à l'image de "Ain't Your Life".
Greg nous présente une autre facette dans "Better Days", en laissant traîner sa voix posée sur un vrombissement de basse, les passages saccadés donnent du relief au morceau, un titre qui dénote dans le bon sens du terme, c'est l'annonce de jours meilleurs qui doit en être la cause. "Stone Cold Motherfucker" me remémore le boogie woogie de SQ, non pas de Suzy quattro mais de STATUS QUO.
Au fil de l'écoute, on se plait à retrouver un univers qui oscille entre AIBOURNE, KORITNI, et ORANGE GOBLIN, mais il ne faut leur en parler, WILD DAWN refuse les étiquettes, ça les énerve.
Le tout se termine avec "I Hate My Band" par de belles torgnoles sur des : "Fuck Yeah, I Hate My Band", on en prend plein la tête. Je vous avais dit qu'il ne fallait pas les énerver.
Bon, maintenant, vous savez ce qu'il vous reste à faire : Pay Your Dues.