DIGNITY (at) - Balance Of Power (2013)
Label : Fastball Music
Sortie du Scud : 4 Octobre 2013
Pays : Autriche
Genre : Power Metal mélodique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 45 Mins
Qu'elle est loin l'époque où votre serviteur qualifiait la musique de DIGNITY de Metal trop gentillet. De l'eau a coulé sous les ponts depuis Project Destiny (2008) et heureusement, DIGNITY a mué vers quelque chose de plus... méchant. On parle toujours de Power mélodique, certes, mais deux changements ont été opérés, et non des moindres. Parti en 2010, le guitariste Martin Mayr a été remplacé par Phil Porter (SIREN'S CRY), qui apporte une grosse dose de technique et de puissance, par le biais de riffs pêchus (écoutez "Lion Attack", vous verrez). Mais surtout, le suédois et trop lisse Jake E. Berg (parti rejoindre AMARANTHE) a laissé le micro à un Søren "Nico" Adamsen dont l'empreinte vocale sur ce Balance Of Power sera juste placée au rang de "sensationnelle". Comment dire ? En plus de maitriser à merveille le panel du chanteur mélodique, le gusse n'hésite pas à emprunter des voies (des voix ?) plus risquées, plus agressives. En bien des points, Søren "Nico" Adamsen peut faire penser à Johnny Gioeli (AXEL RUDI PELL), surtout dans cette capacité à sublimer chaque chanson de DIGNITY.
Loin d'être les seuls à tirer leur épingle du jeu, Adamsen et Porter peuvent compter sur les rescapés du DIGNITY Mark I, John Boy Bastard (basse), Frank Pitters (claviers) et un expérimenté Roland Navratil (batterie) qui a roulé sa bosse avec ATROCITY, EDENBRIDGE, SIRENIA ou encore LEAVES'EYES. Avec une telle armada, la reprise du classique de SCORPIONS, "Blackout", en dépit d'un gros dépoussiérage, passerait pour le titre le plus inoffensif de Balance Of Power. Car le reste de ce nouvel album arrache sévère, sans être réchauffé ni rébarbatif.
Outre le très Power "Lion Attack" évoqué plus haut (avec ses nappes de clavier typées jeux vidéos et un pont réservé à des soli qui s'emballent dans tous les sens), DIGNITY aime aussi évoluer dans un contexte plus spatial, plus aérien, plus saccadé aussi, en témoigne un "Angels Cry" dont le formidable refrain est porté par un Adamsen en état de grâce. Et puis on note très peu de refrains à jeter... Entre le speedé "Save Me" (du HELLOWEEN survitaminé), ce "Shackles Of War" qui donne dans le Heavy plus traditionnel (et quel solo de Phil Porter !), et un titre d'ouverture ("Rebel Empire") dont les chœurs monstrueux et les relents guerriers/néo-classiques feraient pâlir PATHFINDER et RHAPSODY réunis, DIGNITY tape dans le mille. Seul "Rise" échappe à la règle, ce morceau étant basé sur une montée en puissance qui évoque la mélancolie de certains titres de JUDAS PRIEST ("Prisoner Of Your Eyes" et Nostradamus en tête) avant une grandiose explosion de voix (le fantôme de QUEEN plane alors).
On n'échappera pas aux morceaux plus calmes, comme la douce ballade "The Day That I Die" et la plus triomphante "Help Me Call My Name". Et le clavier Frank Pitters a beau se faire plus discret au profit d'une certaine efficacité, le musicien anime un progressif "Freedom Reign", seul titre vraiment proche de Project Destiny dans la démarche.
A l'image de sa très belle pochette signée Anthony Devine, DIGNITY signe un deuxième album fort convaincant, alliant force, énergie et mélodie. A n'en pas douter, le combo autrichien tient sa recrue providentielle en la personne de Søren "Nico" Adamsen et vient de passer un cap essentiel. Faîtes que l'aventure continue, des albums de Power mélodique de la sorte, on en redemande.
Ajouté : Vendredi 07 Mars 2014 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Dignity Website Hits: 6466
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