GORILLA PULP (it) - Hell In A Can (2014)
Label : Mother Fuzzer Records
Sortie du Scud : 15 décembre 2014
Pays : Italie
Genre : Heavy Stoner Rock
Type : EP
Playtime : 4 Titres - 15 Mins
La facilité avec laquelle on peut désormais faire un disque permet à de jeunes groupes de passer de l'ombre à la lumière parfois un peu trop rapidement. Par exemple, les italiens de GORILLA PULP auraient dû consolider leur projet au lieu de sortir un EP moins d'un an après leur formation.
Fin janvier 2014, Maurice Flee (vocals, guitar) et Choriss (bass, back vocals) sont à un concert de RED FANG lorsqu'ils décident de monter un groupe de Stoner. Ni une ni deux, ils recrutent Buldozer (drums) et Mr. Vernati (guitar) et commencent à jammer. Hell in a Can, leur premier méfait sort en décembre de la même année et malgré de bonnes intentions et un clip tourné avec deux porn-star italiennes, Marina Montero et Giana di Vinci, le skeud manque cruellement de fonds et n'a de Stoner que l'intention.
Faisons un petit tour de piste sur cette rondelle d'un petit quart d'heure. Après un bruitage animalier interrompu par un rugissement (de gorille ?), on entre dans le vif du sujet avec "Man Devil Blues". Une intro très sympa à la slide guitar laisse place à un riff Heavy Metal crade. Au début çà surprend mais la transition est plutôt réussie et les musicos envoient du gros son qui fait mouche. On ne peut pas en dire autant du chant, vraiment dégueulasse, peut-être parce que Maurice Flee trouve original d'utiliser un mégaphone. Quand Matthew Bellami (MUSE) le fait pour un couplet sur "Feeling Good" c'est créatif ; quand c'est tout le disque qui est chanté à travers ce machin, çà rend juste inaudible.
Le morceau suivant "Withe Mammuth" est plus cohérent dans le genre Heavy. Riff puissant, petit solo de gratte efficace. Agréable sans être révolutionnaire. Reste que la voix, toujours déformée dans le mégaphone est vraiment une purge. Si c'est un genre que le gang veut se donner, l'intérêt artistique reste flou.
Le troisième et dernier morceau, "Witchcraft" apporte sa touche Fuzz. Guitare distordue, voix distordue (entre deux couplets au mégaphone). C'est la piste la plus sympa de ce court galop d'essai, mais elle tourne un peu vite à la démo technique où chacun y va de son petit solo.
Cet EP ressemble à une session de jamm où le groupe expérimente différente hypothèses artistiques. Du Heavy par ci, du Stoner par là, un peu de Rock Psychédélique... c'est foutraque, on ne sait pas trop où on va. Il y a plein de bonnes choses dans ce skeud, flottant dans un grand n'importe quoi sans colonne vertébrale. Il manque au groupe une intention, une identité, un projet fédérateur. Pour le moment ce que GORILLA PULP nous propose, c'est une démo un peu creuse.
Ajouté : Lundi 16 Février 2015 Chroniqueur : Rivax Score : Lien en relation: Gorilla Pulp Website Hits: 6058
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