THE GENTLE ART OF CHOKIN' (de) - The Gentle Art Of Chokin' (2011)
Label : Flowerviolence Records
Sortie du Scud : 1er juin 2011
Pays : Allemagne
Genre : Fastcore
Type : Album
Playtime : 19 Titres - 16 Mins
Spence – Voc / Ralf – Drums / Sebastian – Guitar / Ënricö – Bass.
Sur le site officiel de Flowerviolence, c'est comme ça que THE GENTLE ART OF CHOKIN' est présenté. Pas de bio, pas de détail, juste son line-up, et finalement, c'est pas plus mal. Mon pote de l'excellent blog CUT & SPACE qui les a connu lors de la sortie de leur split avec SHITSTORM décrit leur musique comme des jams furieuses remplies de larsen et de distorsion, jouées à une vitesse ridiculement élevée, sans aucun temps mort. Alors ok, c'est vrai que ce seul et unique longue durée est déjà sorti il y a trois ans. Est-ce pour autant qu'il ne faut pas en parler ?
Non.
The Gentle Art Of Chokin' contient en effet plus de titres de chansons que de minutes, et en effet, rares sont celles qui dépassent les soixante secondes. Et si l'on met de côté "Achtzylinder" et ses trois minutes trente deux secondes d'étouffement sonore qui feraient passer UNSANE pour une joyeuse assemblée de vieux neurasthéniques sous respirateur, le reste n'est que fastcore sans limites, sans fracture, balancé à la volée comme un vieux seau de poisson sur le pare brise d'un connard. Et ça fait un bien fou.
Depuis leur première sortie "officielle" en 2006 (un split avec les terroristes de SICK TERROR), les quatre olibrius de THE GENTLE ART OF CHOKIN' n'ont eu de cesse de peaufiner leur chaos sonore au point de le rendre quasiment imperfectible. Ils ont ciselé (le terme est assez décalé) leur fastcore au gré de sorties abondantes, de split, de formats courts, de compiles regroupant leurs premiers efforts, et The Gentle Art Of Chokin' est le résultat de cette maturation... Et dire que c'est impressionnant n'est pas un vain mot.
Sur la rythmique insatiable de Ralf et Enrico, Sebastian tricote tranquille des riffs pur hardcore/Grind, affole son médiator et l'use avant l'heure, tandis que Spence hurle comme un beau diable sorti de sa boite. Ca atteint parfois des sommets de non sens ("Rezension" et ses trente secondes qui font passer les premiers ND pour du Heavy classique, avec toutefois un lick hyper créatif et ludique, "Stadtbummel" qui passe du Crust au Grind au Hardcore, le tout en à peine quelques secondes, et qui se permet un final bordélique au possible, "Antonyme", heu... comment dire.), mais c'est la plupart du temps épileptique et incroyablement furieux, comme un gigantesque barnum bordélique ou chacun saurait exactement où il a rangé ses affaires. En gros, pas le temps de compter son bétail, on cavale comme un dingue dans toutes les directions, mais on se retrouve toujours pile au bon endroit. On se laisse parfois aller à un consensus posé, et puis le naturel revient au galop et on se remet à courir comme un dératé ("Leiterschlange", et sa partie de batterie tentaculaire qui se pose même le temps d'un break Heavy et gras).
En gros, vous l'aurez compris, The Gentle Art Of Chokin' n'est pas fait pour les timorés et les fondus de la propreté musicale. C'est du Fastcore, c'est indéniable, mais du fastcore maîtrisé et puissant, qui prend un point de départ quelconque, un point de chute, et qui relie les deux en un temps record. Avec une production épaisse et un peu crade, le trajet promet d'être chaud, bruyant, mais terriblement jouissif. Alors si Hellnation, Threatener, Human Junk ou The Republic Of Dreams sont votre came quotidienne, vous savez quoi faire.
Et puis en Allemagne, on est carré.
Mais on ne crache pas non plus sur un brin de fantaisie.
Ajouté : Lundi 23 Février 2015 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: The Gentle Art Of Chokin' Website Hits: 5600
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