P.D.C. (usa) - Demo (2015)
Label : Auto-Production
Sortie du Scud : 12 mars 2015
Pays : Etats-Unis
Genre : Punk Hardcore
Type : EP
Playtime : 7 Titres - 9 Mins
Atlanta, Georgie... Ca ne vous dit rien ? Le CDC, une bande de survivants qui cherche asile à travers une ville décimée, des zombies, un scientifique qui finalement n'a pas de solution à leur offrir et qui fait tout péter... Vous n'avez pas pu oublier ce final de la saison 1 de The Walking Dead quand même ??? Un compte à rebours, Andréa qui fait la maligne et qui finalement se reprend sous les conseils avisés du vieux Dale et son bob ? Et puis cette explosion finale qui souffle tout et les fout dans la merde ??
Non, vous n'avez pas oublié. Pas oublié le boucan, la fuite haletante et désespérée, les flammes et le chaos qui s'ensuivirent. La ferme, je vous dit que non.
Mais ce matin, je vous propose un autre genre d'explosion. Une explosion plus locale, mais qui aurait très bien pu servir de bande son à cette conclusion fournaise et chaotique. L'explosion de la seconde démo de PDC.
Avec eux, pas de soucis, ils ne s'embarrassent pas de principes. Une première démo l'année dernière, sobrement et explicitement intitulée Hardcore, une autre cette année, éponyme, et surtout, une franchise musicale qui laisse admiratif. Avec dans leurs rangs des membres de FOUNDATION et DEAD IN THE DIRT, il ne faut pas s'attendre à une tendresse quelconque.
Non, par contre, vous pourrez apprécier pendant une petite dizaine de minutes un Hardcore qui se veut très méchant, parfois Crust, résolument Punk dans l'attitude, et qui ne fait pas de quartier. Ca commence assez doucement avec le pamphlet "World Is Over If You Want It", qui se permet un bon gros clin d'oeil ironique au pacifisme de feu John Lennon, tout en emballant assez vite la machine qui part dans les tours et laisse la rythmique s'éclater. Hardcore oui, mais très Crust comme je le disais, avec une assise Rock indéniable, des riffs qui savent se faire entendre, et surtout, un batteur qui a laissé la sobriété au placard et qui en fait des caisses. Mais des caisses bien empilées, et bien rangées attention !
Avec un chant strident et hurlé constamment à la limite de la rupture, un tempo qui ne respecte aucune logique, des guitares acérées qui laissent de jolies cicatrices, P.D.C. ne laisse planer aucun doute sur ses intentions, et profite d'un son très abrasif et sans artifices pour imposer ses vues au travers de compositions si hargneuses qu'on a peur de trop s'approcher du lecteur. Six titres qui louchent de tous les côtés, de l'attitude "Fuck Off" du Punk US des années 80, au Crust anglais des 90's, en passant par le Grind sévère des mêmes années, l'unique but étant d'exprimer sa haine du monde.
Je retiens de tout ça le titre d'ouverture bien sur, qui trompe le passant sur une intro un peu trop médium avant de lui tomber dessus à bras raccourcis, "Hank's Guitar", le morceau le plus anarchique et corrompu de tous, qui réussit à faire encore plus de bruit que la moyenne, à multiplier les breaks en à peine une minute, laissant une sensation de folie ambiante terrible, et évidemment l'outro instrumentale, qui s'accorde trois minutes de liberté pour dispenser des riffs gras, sur une structure unique, entêtante, lancinante, qui finit dans un écho infâme de brouhaha.
Et je retiens surtout que cette démo dévoile un joli potentiel de colère, et qu'il serait dommage de passer à côté. OK, Andréa à survécu à l'explosion, mais elle et Dale on fini par crever. C'est comme ça, c'est la vie. Mais soutenez P.D.C. quand même. Après tout, Atlanta est sûrement plus vivable avec des groupes comme eux dans les parages. Et puis si un jour vous avez la malchance de vous retrouver la bas en pleine épidémie zombie, avec leur démo dans les oreilles, vous courrez plus vite.
Ajouté : Jeudi 16 Avril 2015 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: P.D.C. Website Hits: 5262
|