Il y a presque dix ans de cela, le groupe finlandais nous avait témoigné de leur finesse incomparable avec leur album Soul Destroyers et son artwork nous présentant un bouc démoniaque urinant sur un prêtre.
Maintenant que nous avons réussi à effacer cette magnifique image de nos esprits, il est temps de faire place à leur nouvel opus: The Burning. Pour leur grand retour, le quatuor nous offre une réalisation sauvage, lourde et rendant hommage à Lemmy grâce à une basse imposante ainsi qu'un voile Rock n' Roll... Ca promet, n'est-ce-pas ?

Le genre musical d'URN est tout de même réputé pour rendre leurs concerts très agités. Leur Black Thrash mélange vitesse et imageries sataniques donc il n'est pas étonnant que leurs prestations scéniques amènent le public à se délivrer du carcan social, rendant le tout plutôt mouvementé. Bien sûr, The Burning respecte parfaitement la tradition.
L'album commence les festivités par un ensemble de femmes, gémissant de plaisir sur une mélodie de guitare aux sonorités diaboliques. Après cette tendre introduction, "Celestial Light" entre en scène et nous emporte à travers leur atmosphère avec un rythme qui s'accélère de plus en plus.

Au fils des morceaux, on y retrouve des riffs simples mais entraînants, des solos nous rappelant des groupes tels que VENOM ou MOTÖRHEAD et des breaks qui donnent envie de se jeter dans le pit.
URN nous laisse tout de même un moment de répit avec "Wolves Of Radiation", ce qui nous permet de souffler un peu. Le rythme est légèrement plus lent et l'ensemble de la chanson est plus mélodieux. Ce titre ne casse cependant pas l'atmosphère dominante typée Black Metal années 80 qui règne sur l'ensemble. Cette ambiance se souligne davantage au prochain morceau: "All Will End in Fire". En effet, celui-ci est probablement le morceau reflétant le mieux l'ambiance de The Burning. Le riff Thrash Metal mêlé à un air épique joué par le guitariste soliste exhorte le côté intense de leur musique. De plus, son nom exprime parfaitement l'artwork, représentant de nouveau une figure religieuse, cette fois-ci jetée dans les flammes parmi des squelettes.

URN nous gratifie d'une offrande loin d'être décevante et beaucoup plus détaillée et travaillée que leurs précédents méfaits. Mélangeant à la fois des mélodies qui restent en tête et un rythme qui donne envie de tout casser, The Burning a vraiment tout pour lui et nous projette dans un été enflammé.