Après plus de 10 ans de silence, Robin Beck revient avec un nouvel album agréable mais résolument orienté AOR, donc réservé aux habitués de ce style. Les autres risquent d’être surpris par la lenteur des tempos, les mélodies proprettes, le nombre de balades et le ton gentillet renforcé par des chœurs exclusivement féminins.
Elle partage avec son mari, James Christian (le chanteur de HOUSE OF LORDS) le goût des belles mélodies, mais elle n’emprunte pas tout à fait le même chemin puisqu’elle tourne presque totalement le dos au Metal.
L’ensemble est très correctement interprété et la production de Frabrizio Grossi est remarquable (comme toujours) mais on a le sentiment étrange que cet album n’a pas d’âme. Les nombreux musiciens qui entourent la chanteuse ne forment pas un groupe à part entière, ils sont juste là pour l’accompagner. D’ailleurs ils n’apportent pas vraiment de valeur ajoutée à l’ensemble vu qu’ils manquent cruellement de personnalité artistique. Des solos de guitare au roulement de batterie, tout sent la musique “scolaire”, propre mais peu inspirée. L’album repose donc presque intégralement sur les menues épaules de la chanteuse. Cette dernière a une voix agréable, ni lyrique, ni agressive, elle fait parfois penser à Lita Ford ou Shanya Twain (avec une préférence pour ces deux-là). Elle fait beaucoup d’efforts pour charger son chant d’émotion et elle y parvient souvent.