DIRTY THRILLS (uk) - Louis James (Aout-2017)
DIRTY THRILLS est une formation venant de la perfide Albion. C'est avant tout une histoire de copains qui débutent au collège avec une seule envie : faire du Rock'n'roll pur et dur tout droit issu des années 70. Le chemin ne sera pas facile et il faudra plusieurs années avant que Louis James et son gang déboule avec un premier opus éponyme. Une vraie révélation qui leur permettra d'ouvrir pour des monstres sacrés comme EUROPE ou SCORPIONS. Nos londoniens étant du genre plutôt hyper actif enregistreront dans la foulée deux Ep (Sweetheart Of The Slums' en 2015 et Devil's Wine en 2016). Nos Bad Boys pratiquent un Classic Rock teinté aux fortes influences Blues, si vous voulez du feeling et de l'émotion ; DIRTY THRILLS est fait pour vous. Il faut bien avouer que nos amis possèdent un chanteur d'exception en la personne de Louis James. Le bougre ayant une voix impressionnante que l'on pourrait rapprocher facilement à l'immense Glenn Hughes qui est justement une de ses grandes influences. Après de nombreux shows à travers toute l'Europe, les DIRTY THRILLS reviennent avec Heavy Livin', leur deuxième méfait, qui d'ores et déjà s'inscrit comme leur meilleur album. Il faut dire que le combo s'est donné les moyens en demandant à James Loughrey (THE DARKNESS, SKINDRED, SUMO CYCO) de se charger de la production. Le résultat est un opus gorgé de feeling enregistré dans des conditions live à l'ancienne. Et comme si cela ne suffisait pas, ils se sont enfermés dans un studio légendaire qu'est le Monnow Valley Studio. Un lieu mythique ou des légendes comme BLACK SABBATH, LED ZEPPELIN, RUSH ou QUEEN ont enregistré quelques albums culte. Pour un savoir un peu plus sur les DIRTY THRILLS votre serviteur a décroché son téléphone pour soumettre à la question Louis James, le British venu de France. Entretien avec un chanteur des plus sympathiques pour qui la fête n'est pas un mot vain. La France étant en quelques sorte sa deuxième patrie, le garçon étant à moitié français et anglais comme il aime à le dire. Un véritable personnage authentique et qui devrait rapidement faire parler de lui tant ses capacités sont vocales impressionnantes. A découvrir absolument ! Magnéto Louis, c'est à toi !
Line-up : Louis James (chant et harmonica), Jack Fawdry (guitare et choeurs), Dominik Sebastian (guitare), Aaron Plows (basse), Steve Corrigan (batterie)
Discographie : Growing Young (2013), Dirty Thrills (2014), Sweetheart Of The Slums' Ep (2015), Devil's Wine Ep (2016), Heavy Leavin' (2017)
Metal-Impact. Comment s'est déroulée cette tournée de trois dates en Angleterre aux côtés de SLYDIGS ?
Louis James. C'était vraiment cool. Je suis un très bon ami des SLYDIGS car ma petite amie est la soeur de leur guitariste. Du coup, on a une très bonne relation. C'est un peu une histoire de famille. C'était une tournée incroyable, on a passé de très bons moments ensemble. Lorsque tu donnes des concerts avec des amis, c'est toujours plus intéressant. Tu bois encore plus, c'est la fête ! [Rires] ... On adore boire et s'amuser lorsqu'on est sur la route.
MI. En novembre dernier vous avez ouvert pour SCORPIONS à Dijon, c'était votre premier concert en France ?
Louis. Oui, c'est le premier et le seul que l'on ait donné en France pour l'instant. C'est aussi le plus grand show que nous ayons fait. C'était dingue de jouer dans une grande salle en première partie de SCORPIONS. Cela a été pour nous une expérience incroyable.
MI. Quelles sont tes impressions sur la France et Dijon ?
Louis. On s'est énormément amusé à Dijon. C'était la première fois que les autres musiciens découvraient la France. Pour moi ce n'est pas le cas car ma mère est française. J'ai vécu en France lorsque j'étais enfant. Une bonne partie de ma famille et ma mère sont de la région de Lyon, St Etienne, Clermont Ferrand. Lorsque j'étais jeune, je passais toues mes vacances en France. Aujourd'hui, je suis très occupé avec DIRTY THRILLS donc je me rends moins souvent en France. Mais je suis à moitié français. Moyen français, moyen anglais ! (ndi : en français dans le texte) [Rires] ... Je parle un peu français aussi ! (ndi : en français dans le texte) [Rires] ... A Dijon, je me suis adressé au public en français, c'était marrant et ils ont adoré.
MI. Vous n'avez donné qu'un concert en ouverture de SCORPIONS...
Louis. Oui, on a ouvert une seule fois pour eux. C'est arrivé très rapidement. On a eu un appel téléphonique de leur management qui cherchait une première partie pour ce show à Dijon. On a dit oui tout de suite, bien évidemment. Mais mon passeport était périmé. J'ai dû me rendre immédiatement à l'ambassade pour m'en faire refaire un. Sinon nous ne pouvions pas nous rendre à Dijon. Cela a été un peu la folie mais on l'a fait.
MI. Comment l'histoire de DIRTY THRILLS a débuté ?
Louis. En fait, on s'est tous connu au collège. C'est là que j'ai rencontré Jack Fawdry notre guitariste et Steve Corrigan le batteur. On a commencé à jouer ensemble mais je n'aimais pas alors j'ai participé à d'autres formations qui n'ont pas duré. Un jour j'ai appelé Steve qui est venu me voir à la maison et on a commencé à jammer ensemble avec Jack. On a aussi beaucoup bu, on allait au pub d'à côté, on jouait puis on rebuvait. C'est comme cela que tout a commencé. Deux ans plus tard Aaron Plows, notre bassiste, nous a rejoint. Lui aussi auparavant avait joué avec de nombreux combos. C'est avant tout une histoire d'amis qui se sont rencontrés au collège et qui ont eu envie de jouer ensemble.
MI. Quels sont ces sales frissons qui ont donné naissance au nom du combo ?
Louis. En fait, au départ on s'est réuni et on a essayé de trouver un nom. C'est une recherche qui a duré un moment. Un jour, j'ai proposé ce nom DIRTY THRILLS comme ça spontanément. Après on peut l'interpréter de différentes manières ça peut être les sales frissons du Rock'n'roll. La musique que l'on joue est sale. Avec le Rock'n'roll, tu as des DIRTY THRILLS.
MI. Heavy Living est votre second album. Comment s'est déroulé l'écriture des nouveaux morceaux ?
Louis. Il y a des titres que l'on avait composés depuis déjà un bon moment comme "Drunkwords" ou "Lonely Soul". Certains ont été composés lors de nos tous débuts. "No Resolve" a aussi été écrite il y a un petit moment. Mais tout le reste a été écrit récemment. Au final, il y a sept nouveaux titres que l'on a écrit spécialement pour Heavy Living. Tout s'est très bien passé et les chansons sont venues naturellement et facilement. On avait choisi de rester dans l'esprit d'un bon album pure Rock'n'roll. On est très unis, on travaille bien ensemble. Quelqu'un va avoir une idée et le guitariste va trouver le riff. Chacun apporte ses idées puis nous revoyons le tout ensemble. On fait un mix de tout, tous les titres sont connectés ensemble.
MI. Est-ce que vous jammez beaucoup tous les quatre ?
Louis. Oui en permanence. Pour enregistrer cet opus, nous étions ensemble deux à trois jours par semaine en studio seul. On vivait au studio, on dormait, on se levait et on écrivait des nouveaux morceaux. Beaucoup de titres ont été enregistré spontanément juste après avoir été composé. Peut-être que dans le futur on changera de méthode. On essayera d'être prêt avant d'enregistrer. C'est notre idée pour l'instant.
MI. Comment s'est déroulé l'enregistrement avec James Loughrey (THE DARKNESS, SKINDRED, SUMO CYCO) ?
Louis. C'était très bien car il nous a vraiment aidés. Il a fait en sorte que nous soyons à la fois détendus et concentrés. Il n'a pas fait que produire les morceaux. Il est venu nous voir en répétition pour écouter les titres en live et voir le feeling général qui se dégageait. Il nous a aidé à faire évoluer et structurer les chansons. Il a aussi ajouté certains effets de guitares et de voix. Il a été parfait, très détendu et très humble. Il n'a pas été non plus trop impliqué, il nous a laissé de l'espace. Je le recommande, c'est quelqu'un de très charmant avec qui on a eu une relation très amicale.
MI. Quel type de son cherchiez-vous à obtenir ?
Louis. Nous voulions rester nous-mêmes, garder ce son Blues Rock avec beaucoup de feeling. Chaque combo cherche à obtenir un son unique mais c'est un peu utopique. C'est très difficile à obtenir de nos jours parce que tout ou presque a été essayé. Nous, on a été influencé par LED ZEPPELIN, WHITE STRIPPES, etc. Ils ont déjà tout inventé. Mais on aime se rapprocher de ce type de son.
MI. Avez-vous enregistré de manière un peu vintage ?
Louis. On a enregistré dans un studio à Monnow Valley Studio à Rockfield. C'est un endroit très connu où ont enregistré des formations de légendes comme BLACK SABBATH, OASIS. C'était un studio qui était très recherché à une certaine époque. On a cherché à retrouver cet esprit de l'époque en enregistrant ensemble et en prenant le temps de bien le faire. On a débuté avec les parties de batteries puis on a enchainé par la basse. Ensuite, on a enregistré toutes les guitares. Pour les sessions finales, j'ai posé toutes mes parties vocales. Mais je suis resté dans le studio pendant toute la durée de l'enregistrement. J'étais toujours présent pour m'imprégner de tout et aider à la production en apportant des idées ou en proposant quelques changements de ci et là. On était très fusionnel lors de cet enregistrement.
MI. Lorsque j'ai découvert ta voix, j'ai immédiatement pensé à Glenn Hughes !
Louis. Oh, fantastique. Merci beaucoup. Je l'adore et j'ai un peu la même tessiture. La voix est un instrument qui est là pour se mettre au service des morceaux. Elle peut apporter de l'émotion et être aussi très Rock'n'roll quand il le faut.
MI. Est-ce que Glenn Hughes est une de tes influences ?
Louis. Oui, j'adore Glenn Hughes. Mais ce n'est pas le chanteur qui au départ m'a influencé. Si je devais en citer un ce serait Paul Rodgers. Glenn est un immense chanteur, il fait partie de l'histoire du Rock. Cela fait des années qu'il est présent. Il m'a beaucoup influencé lors de toutes ces années.
MI. En écoutant Heavy Living' on pense aussi à BLACK COUNTRY COMMUNION !
Louis. Oui merci, c'est cool. On veut essayer de capter un son chaud et organique. On ne veut pas d'un son hyper saturé. On veut être un combo de Rock dans la plus pure tradition. Un groupe qui joue fort, qui est honnête et qui a une sale attitude. Nous ne sommes pas un groupe manufacturé comme il y en a beaucoup, on est un vrai groupe. On joue du Classic Rock, c'est aussi pour cela que ça nous prend plus de temps pour nous démarquer. L'histoire c'est que nous sommes justes des copains qui ont commencé sans rien, sans argent et ni aide. Cela a été très difficile car il n'y avait personne derrière nous. Mais heureusement maintenant tout commence à aller très bien pour nous.
MI. Te souviens-tu du moment où tu as découvert que tu avais une voix exceptionnelle ?
Louis. Merci. Je ne sais pas. Mon père était un musicien chanteur (ndi : Il s'agit de Nicky James le chanteur des MOODY BLUES). Il a eu du succès et a beaucoup été présent dans les années 60/70. J'ai grandi entouré de musique et de musiciens tout au long de ma vie. Très petit je me suis mis à chanter, je me prenais pour un chanteur cela faisait rire tout le monde ! [Rires] ... Et ils m'enregistraient. Par la suite, je me suis mis à jouer de la batterie pendant cinq ou six ans. J'ai ensuite joué un peu de guitare. J'ai pris petit à petit confiance en moi au niveau du chant. Mais c'est vraiment à vingt ans que j'ai chanté proprement et d'une manière professionnelle. J'ai beaucoup travaillé et je me suis mis à chanter en reprenant de nombreux morceaux. Le secret c'est de s'entrainer en permanence et prendre soin de sa voix.
MI. Nicky James était ton père et aussi le chanteur des MOODY BLUES qu'as-tu appris à ses côtés ?
Louis. Il a été une de mes plus grandes influences car c'était avant tout mon père. C'est vraiment une véritable inspiration pour moi. Je le voyais chanter en permanence et j'adorais ça. Il était toujours entouré de musiciens. J'ai énormément appris à ses côtés en l'écoutant. Cela m'a pris du temps de comprendre tout ce qu'il m'avait apporté.
MI. John Bonham (Batteur de LED ZEPPELIN) a déclaré que ton père était un chanteur exceptionnel qui était capable de chanter dans n'importe quel registre !
Louis. C'est difficile. Mais c'est ce qu'il était. En fait, j'ai commencé à chanter d'une façon correcte au moment où il est décédé. Je me sens confiant, mais j'ai commencé à m'épanouir vocalement lorsqu'il nous a quitté. On a des similitudes vocales notamment au niveau des médiums moins dans les aigus. Il avait une voix plus rauque, le mienne est beaucoup plus clair. J'ai une tessiture plus étendue et une gamme plus large. Je pense que c'est la différence essentielle entre nos deux voix. Mais je chante certaines harmonies et mélodies de la même façon que mon père.
MI. Pourquoi avoir choisi "Law Men" comme premier single ?
Louis. C'est un titre énergique, assez rapide et qui a un bon riff de guitare. Et puis le refrain est très catchy, il passe très bien. Les parties vocales sont très intenses et très hautes. C'est un morceau qui accroche très rapidement tous les gens qui l'écoutent.
MI. Vous avez tourné un clip qui est une sorte de parodie de western dans notre société !
Louis. C'est influencé par le texte qui traite de l'oppression. J'ai écrit ces paroles en pensant aux Etats-Unis. Tous ces peuples qui ont été évincé de leur territoire par ces hommes blancs et ces hommes de loi. C'est ce que l'on voulait mettre en scène au départ. Mais ce n'était pas possible. Mais au départ l'idée qui était développée était de montrer ces américains qui prenaient possession des terres par la force et tuaient tout ce qui se mettait en travers de leur route. Là on a choisi de mettre en scène une femme face à un homme censé être plus fort. Mais au final, c'est la femme qui triomphe. C'est un peu le Girl Power.
MI. "Drunk Words" est votre second single, c'est la philosophie de DIRTY THRILLS ?
Louis. C'est un morceau qui a été écrit par notre guitariste Jack. Cela parle de l'alcool et de ses conséquences. Lorsque tu es totalement ivre, tu dis la vérité. In Vinas Veritas ... Je pense que dans le passé il a eu des amis qui ont dû vivre ce genre d'expérience. Il a eu envie d'en parler dans une chanson et il a bien réussi.
MI. Vous avez une idée pour le prochain ?
Louis. Oui, il sortira le 3 aout mais je ne peux pas te le révélé. Nous avons aussi tournée une vidéo (ndi : Il s'agit il s'agit de "I'll Be With You").
MI. Lonely Soul est un très beau morceau aussi !
Louis. Oui on a tourné un clip pour ce titre. A la base il est sorti en version acoustique sur' l'Ep Devil's Wine.
MI. Comment as-tu trouvé cette expérience de donner des concerts en acoustique ?
Louis. C'est quelque chose qui a été très différent pour nous. A la base nous sommes un groupe de Rock. On aime faire les fous et courir dans tous les sens sur scène. Par contre, lorsque tu donnes des shows acoustiques l'ambiance est nettement plus calme, il faut savoir être très relax. C'est un autre climat mais c'est bien. J'ai adoré donné cette série de concerts acoustiques. Lorsque nous avons décidé de faire ces shows, nous avons fait très attention. Heureusement la transposition des titres électriques en version acoustiques a fonctionné à merveille. Le Blues Rock est très versatile et facilement adaptable. Cela nous a permis de jouer live lors de show radio ce qui est toujours sympa.
MI. Aimeriez-vous renouveler l'expérience notamment en France ?
Louis. Bien sûr. Appelez-nous et on arrive ! [Rires]
MI. Vous venez de signer chez Frontiers, tout semble avoir été facile pour vous !
Louis. C'est en fonction de chaque formation. C'est toujours pareil il y a de nombreux facteurs qui rentrent en ligne de compte. Il y a des combos qui ont de la chance. Parfois cela dépend de l'argent que tu mets sur la table. D'autres vont se faire remarquer par la qualité de leur musique. Mais dans tous les cas cela prend du temps, c'est un gros travail qui va aussi dépendre de ton investissement personnel. On avait terminé notre album et on a décidé de l'envoyer à de nombreuses maisons de disques. Frontiers nous ont répondu qu'ils appréciaient ce que l'on faisait et ils ont décidé de nous signer. On est vraiment très heureux d'être chez eux. C'est un grand label, ils nous soutiennent énormément. Ils ont fait un gros travail pour nous. Et puis, il y a sur leur catalogue des formations exceptionnelles comme WHITESNAKE.
MI. Justement quel est ton sentiment d'être signé chez le même label que WHITESNAKE, GLENN HUGHES, DEF LEPPARD, DOKKEN...
Louis. C'est incroyable. Ca ne pourrait pas être mieux. On est très fier. En même temps, on se doit d'être à la hauteur et cela nous pousse a être encore meilleur. Nous voulons être un bon groupe sur un bon label à côté de toutes ces formations légendaires. On veut aussi être performant sur scène.
MI. Est-ce qu'il y a des combos signés chez Frontiers pour qui tu aimerais ouvrir ?
Louis. Glenn Hughes ce serait amusant. WHITESNAKE cela serait bien. STRIPPER ça serait cool aussi. Mickael Sweet est un chanteur incroyable. Il a une tessiture et une gamme mélodique fantastique avec de beaux cris ! [Rires] ... En fait, on est partant avec tous ceux qui voudront bien de nous en première partie. On est un jeune combo qui débute, on veut avant tout faire de la scène et jouer le plus souvent et le plus longtemps possible. En permanence si on le pouvait, on veut donner des concerts, jouer dans des grands festivals et partir en tournée partout dans le monde.
MI. Vous avez aussi ouvert pour EUROPE à la demande de Joe Tempest, c'est une histoire incroyable !
Louis. Oui, on a donné six concerts à leurs côtés. On a joué deux fois en Allemagne et en Italie, une fois en Suisse et en Espagne. Mais on n'a pas ouvert pour eux en France, je crois que c'était un combo Anglais (ndi: il s'agissait de TAX THE HEAT). J'ai adoré faire ces dates. C'est vrai que Joe Tempest nous a appelé personnellement pour nous demander d'ouvrir pour eux. Il avait entendu un de nos morceaux "No Resolve" qui était paru dans le magazine Classics Rock. Il a adoré et a eu envie de nous inviter. Il nous a téléphoné et deux semaines après, on s'envolait pour l'Allemagne ouvrir pour EUROPE. C'était incroyable.
MI. Comment se sont déroulés ces six concerts aux côtés d'EUROPE ?
Louis. Chaque show a été incroyable. On a eu un très bon retour du public, on a senti qu'ils nous appréciaient. Ils ont acheté nos albums, cela a été un test très important pour nous de vivre ces moments-là. Il nous fallait voir ce que l'on valait réellement. Les musiciens d'EUROPE ont été fantastiques avec nous. On ne peut pas rêver mieux. Ce sont des types très gentil et aussi cool. Joey a été une véritable inspiration pour moi. Il venait nous voir, nous parler. Et il était toujours là pour notre concert. Ian et vraiment très sympa, idem pour les deux Johns. Ce sont des types fantastiques, ce sont des modèles. C'était vraiment bien de pouvoir les voir sur scène et les approcher.
MI. Qu'as-tu appris aux coté de formations comme EUROPE ou de SCORPIONS ?
Louis. On a d'abord appris le respect. On a aussi vu comment cela fonctionnait à grande échelle. Tout est très particulier. Cela se passe toujours bien que ce soit au niveau du son, des lumières, des changements de matériels, la préparation entre les concerts, la restauration. C'est une machine très bien huilée. Il y a énormément de monde qui travaille autour des musiciens et qui donne énormément pour que le concert soit parfait et que le public apprécie. On a vraiment beaucoup appris. Cela a été tellement bien de pouvoir voir tout cela. Comment on fait pour donner un grand concert qui soit puissant. C'est tout cela que l'on a appris et c'est cool.
MI. Ces conditions sont les meilleures que puisse rêver d'avoir un groupe en tournée !
Louis. Oui. En tant que combo tu n'as à te préoccuper de rien, que ce soit au niveau du transport et de tout ce qui se passe autour d'un concert. Tu as simplement à te concentrer sur le show que tu vas donner le soir. Ton rôle c'est de jouer pour ton public. En coulisses, tu as tout le temps que tu souhaites pour te préparer, t'échauffer, faire du sport ou te relaxer. Le but est que tu te mettes en conditions afin d'être au meilleur de ta forme pour affronter la scène.
MI. As-tu quelques anecdotes sur la vie de tournée avec DIRTY THRILLS ?
Louis. [Rires] ... On en a tellement. Il nous est arrivé des milliers d'histoires incroyables mais on les a oubliés parce que l'on avait trop bu. C'est le genre d'anecdotes que tu as oublié le jour d'après ! [Rires] ... Tu joues le soir et lorsque tu te réveilles le lendemain, tu n'as plus aucun souvenir de ce qui t'es arrivé après le concert. Je me souviens qu'un jour nous sommes restés à l'hôtel lors d'un show avec EUROPE. J'étais totalement bourré, je me souviens avoir déambulé dans les couloirs de l'hôtel totalement nu ! [Rires] ... Je frappais à toutes les portes en cherchant à retrouver les autres membres du groupe. Je me baladais partout avec une bouteille de whisky. J'étais vraiment stupide ! Lorsque je bois je me comporte toujours comme un véritable idiot. Je fais des choses complètement stupides ! [Rires]
MI. Le clip de "Lonely Soul" est très beau et émouvant... On y voit des archives de famille !
Louis. Oui ce sont des images qui ont été filmé à Londres par ma famille française. On y voit mon père, ma soeur, ma mère et moi. C'est un instantanée de notre vie de famille. Ce clip et cette chanson c'est un hommage à mon père et a l'amour que je lui portais. C'est quelque chose de très important et fort émotionnellement. J'ai mis tout ce que je ressentais à travers ce morceau et ce clip.
MI. En décembre 2017, vous allez ouvrir pour GUN sur trois dates en Angleterre, c'est un combo que tu apprécies ?
Louis. Bien sûr. Je ne fais pas partie de ceux qui les écoute en permanence mais je connais quelques vieux titres. On les a rencontrés lors d'une émission de tv sur Channel Sky. Ce sont des types très sympas, c'est la première fois qu'on les rencontrait. On a discuté à propos de cette tournée que nous allions faire ensemble. On est content d'ouvrir pour eux. Je pense que l'on va bien s'amuser. (ndi : ils ouvriront aussi du 8 au 12 novembre 2017 pour les BLACK STAR RIDERS)
MI. GUN a ouvert pour les ROLLING STONES en 1990...
Louis. Oui, c'est vrai. Voilà encore une formation pour lesquelles on aimerait bien ouvrir.
MI. Pourquoi avoir appelé cet album Heavy Leavin' ?
Louis. Tout simplement parce que parfois la vie peut s'avérer très dure. L'alcool peut te faire vivre dangereusement. Lorsque tu bois trop souvent cela peut te créer des problèmes. Heavy Leavin' c'est pour nous vivre dangereusement. Mais cela fait aussi que tu as de nombreuses histoires à raconter ! [Rires]
MI. Pour conclure, qu'as-tu envie de rajouter qui te parait important ?
Louis. En français dans le texte : J'ai oublié beaucoup de la langue Française. J'espère simplement que les gens vont apprécier notre Rock'n'roll qui est très frais et puissant. On veut faire en sorte qu'il y ait un retour du Classic Rock. Nous sommes un combo très honnête dans notre musique, notre démarche est sur scène. Si vous venez nous voir en concert vous passerez un bon moment car on est plein d'énergie de la première à la dernière minute du concert.
MI. Louis merci beaucoup pour cette interview !
Louis. Merci beaucoup pour cette interview. Et pardon de ne pas parler français. Quand j'ai un peu bu ça va mieux ! [Rires] (ndi : En français dans le texte). Lorsque nous viendrons jouer à Paris, on boira un verre ensemble.
Ajouté : Lundi 23 Octobre 2017 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: Dirty Thrills Website Hits: 3598
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