FURY FEST 2005 (FRA) - Le Mans (24-25-26/06/05)
Date du Concert : 24,25,26 Juin 2005
Lieu du Concert : Parc des Expositions du Circuit des 24h du Mans (Le Mans, France)
Live reports des autres éditions : Fury Fest 2004, Fury Fest 2005, Hellfest 2009, Hellfest 2010, Hellfest 2011, Hellfest 2012, Hellfest 2015, Hellfest 2016
***** Premier jour *****
Après avoir été grandement satisfait par l’édition 2004, mon attente était forte concernant le FURY FEST de cette année. Malgré quelques soucis administratifs de dernière minute, l’événement a bel et bien lieu, et c’est donc le cœur chaud que nous nous retrouvons de nouveau au Parc des Expositions du Mans en cette fin juin. Chaude, l’attente pour pénétrer sur le site l’aura également été, car si nous arrivons à midi à l’entrée (soit un quart d’heure avant le début supposé des concerts), nous n’obtiendrons nos pass presse qu’à… 15h. L’organisation avait donc décidé d’offrir une séance de bronzage accéléré aux nombreux journalistes dépêchés pour l’occasion… mais je doute encore que ça ait eu l’effet escompté sur leur humeur ! Le calvaire passé, je re-découvre le site, qui n’a pas franchement changé de disposition par rapport à l’édition précédente : toujours divers stands de nourriture et de boissons (payables en tickets) disposés sur la première longue allée, au bout de laquelle on retrouve la plus petite des scènes : la Velvet Stage, toujours aussi peu ouverte et idéale pour tout amateur de grandes suées ! En bifurquant sur la gauche, on trouve l’Extrem Market, qui a lui bougé de place et s’est bien agrandi : les bonnes affaires y sont nombreuses !! Enfin, au bout de cette allée, on trouve face à face la Main Stage de l’année dernière, et la dernière venue : la Forum Stage, une grande et belle salle, mais dont l’acoustique aura visiblement posé beaucoup de problèmes aux ingés-sons…
Pas le temps de visiter plus que ça pour le moment, un des premiers groupes que je voulais voir joue sur la Forum Stage, il est donc temps de passer à la musique avec Sikth sur la forum stage et ceux-ci semblent avoir déjà débuté leur show… Mais non, le groupe sur scène n’est pas Sikth, mais REVEAL, qui aurait pourtant dû terminer trois quart d’heure plus tôt… On va vite comprendre que les horaires sont chamboulés de partout, il va donc falloir redoubler d’attention pour ne pas louper nos groupes favoris. Un très mauvais point pour l’orga bien entendu. Pour l’instant, nous aurons donc le plaisir d’assister à la fin de la prestation de Reveal, un groupe de Metal Hardcore sans grande originalité mais rudement efficace ! (6/10)
Passé cela, je continue mon tour, me fournis abondamment en tickets boisson et repas, déguste une bonne bière fraîche (vous ai-je précisé que le soleil cogne dur ?) et revient sur la forum stage pour enfin voir SIKTH… dont la prestation va être très nettement en deçà de mes attentes, car beaucoup trop linéaire, malgré quelques passages tordus auxquels je n’ai malheureusement pas compris grand chose. Forcément : le son est mauvais, comme ce sera souvent le cas sur cette scène pendant les trois jours ! La prestation reste quand même assez efficace par moments, mais rien à retenir de spécial pour ma part. (6/10)
Je serai encore plus évasif à propos d’ARKANGEL, qui ne m’a laissé absolument aucun souvenir ! Je tente d’aller voir High On Fire sur la velvet stage pour me rendre compte que le planning sur cette scène est devenu un grand n’importe quoi (retards et groupes inversés)… L’organisation semble patauger au plus haut point, ce qui commence à mécontenter – à raison évidemment - beaucoup de personnes ! Las, je m’en vais voir un peu plus tard sur la forum stage ce que donne WALLS OF JERICHO et ce sera ma première bonne découverte du festival : un Metal Hardcore certes basique, mais mené par une chanteuse folle furieuse, dont la voix et l’attitude sont tout bonnement scotchantes ! Ca envoie ! (7/10)
Après ça, je retente à nouveau la velvet stage pour essayer d’y voir Jesu. Le public commence à s’y amasser, la scène est préparée, nous attendons tous…. Jusqu’à ce qu’un gars se pointe au micro pour nous annoncer que la prestation est annulée !!! Déjà qu’un problème technique les avaient contraints à quitter la scène au bout d’une dizaine de minutes à la Loco quelques semaines plus tôt, le sort semble s’acharner. Et la colère commence à franchement monter contre l’organisation du Fury… Surtout qu’en parallèle, des rumeurs courent prétendant que Cult Of Luna ne jouerait pas non plus, car pas arrivés sur le site… alors que leur prestation a été avancée de plusieurs heures !!! Dépité par ce désordre qui me fait louper certains des groupes qui m’intéressaient le plus dans la journée, je file quand même voir SICK OF IT ALL sur la main stage. Je m’attendais à passer un bon moment avec ce groupe de hardcore légendaire… Eh bien, désolé de le dire, je m’y suis en fait franchement ennuyé et n’ai pas tenu plus de cinq morceaux. J’ai trouvé leurs compos bien plates. J’oserais même dire qu’ils feraient pâles figures face aux hymnes Metal Hardcore ultra efficaces d’un Hatebreed (mes excuses aux connaisseurs si la comparaison est inappropriée). (4/10)
Je retourne vers la velvet stage sans trop d’espoir, pour surveiller le début éventuel de la prestation de Cult Of Luna, mais les doutes se confirment : le groupe ne jouera pas, ou du moins c’est ce qu’on croit tous à ce moment-là. Ma journée est bien plombée, je n’avais encore jamais vu – heureusement !!! - pareille organisation dans un festival !!! Je repasse à la forum stage, où ANOREXIA NERVOSA a commencé son set. D’ordinaire, je ne suis pas fan du black metal symphonique délivré par les français, mais cette fois, j’ai vraiment bien accroché : le groupe est carré, a la patate et gère bien la scène ! (7/10)
Il est à noter que les horaires des deux grandes scènes sont à ce moment redevenus conformes à ceux prévus. C’est donc à l’heure prévue que se produit FANTOMAS sur la main stage. Je n’avais encore jamais vu le groupe sur scène, c’était donc une des mes principales attentes de ces trois jours. Et d’autant plus que Terry Bozzio, batteur légendaire dans le monde du rock, remplace Lombardo pour l’occasion ! Eh bien mes amis, quel show !!! Patton et ses comparses vont nous régaler pendant trois quart d’heure d’un spectacle à la fois délirant et détonant, une curiosité de tous les instants, mené par un Patton chef d’orchestre à fond dans son délire et qui fait des merveilles de sa voix, et un Bozzio dissimulé derrière un kit de batterie dément. N’importe quoi diront les uns, carrément jouissif diront les autres… Je vote pour la seconde option ! (8/10)
Je crois que c’est à peu près à ce moment-là qu’un pote m’annonce qu’il vient de voir Jesu sur la velvet stage, que c’était génial… Ravi de l’apprendre… Vient ensuite sur la forum stage le tour d’ETHS que j’avais déjà vu en première partie de Nostromo il y a quelques temps et qui ne m’avait pas laissé un grand souvenir. Eh bien ce n’est pas aujourd’hui que je vais changer d’avis sur eux car leur prestation m’aura laissé de marbre… Ca sonne carré et le groupe se démène bien sur scène, mais sans doute leur néo Metal est-il trop linéaire pour moi ? (6/10)
Je m’en vais ensuite voir quelques morceaux de JELLO BIAFRA AND THE MELVINS qui m’aura bien marqué, surtout son sus-nommé leader, un frontman expérimenté et qui n’a visiblement pas perdu de sa fougue au fil du temps !! Une prestation bien envoyée donc. (7/10)
Je me retrouve ensuite devant la forum stage où les italiens de LACUNA COIL vont ravir l’audience par un show carré et très efficace ! J’étais un peu resté sur ma faim quand je les avais vus début 2004, mais cette fois, rien à redire, j’ai pris mon pied. Il faut dire aussi que leur Metal mélodique est une manière idéale de souffler au milieu de tous ces groupes de brutes !! Les deux leaders, Cristina Scabbia et Andrea Ferro, assurent un spectacle dynamique en plus de leurs parties vocales irréprochables ! (8/10)
Je prends une dernière petite pause avant le final, tout en surveillant désespérément la velvet pour y voir une éventuelle prestation de Cult Of Luna… Mais toujours rien. C’est donc maintenant au tour de MY DYING BRIDE de s’exprimer sur la forum stage. Les apparitions scéniques de ces dieux vivants du Doom Metal sont si rares (surtout en France !!!) qu’en louper ne serait-ce qu’une miette serait bien malvenu pour le fan ultime que je suis. Eh bien, comme toujours, ce concert sera grand ! D’abord Aaron Stainthorpe, le chanteur, est égal à lui-même : un frontman d’exception, habité par sa musique, refermé sur lui-même pendant les passages intimistes, et déchaîné quand la musique s’énerve… Le groupe nous offre – outre les morceaux des deux derniers albums – quelques incursions parmi ses classiques : c’est toujours un grand moment de se prendre un « Cry Of Mankind » ou un « She Is The Dark » en concert ; et que dire du final sur « The Forever People » ? Terrible, mais pourquoi, pourquoi donc ne jouent-ils pas plus souvent ??!! (9/10)
A l’issue du show, je me dirige à nouveau vers la velvet stage, alors qu’Anthrax et son line-up originel a débuté son show sur la main stage… Je sais que si CULT OF LUNA doit jouer, c’est maintenant ou jamais, alors je tente le coup une dernière fois… Et alors que je m’apprête à rentrer, je reconnais déjà une de leurs compos du dernier album… Mais oui, ils sont là, devant mes yeux, et c’est fantastique. En dix secondes je suis déjà devant, à fond dedans. D’autant plus que leur son est excellent, d’une pureté incroyable, si bien que je décide de retirer les bouchons d’oreilles pour apprécier pleinement. Quel show encore une fois ! J’en ai vu – quelle chance ! – une bonne demi-heure, axée comme d’habitude entièrement sur leur dernier chef-d’œuvre en date, alternant toujours les passages planants « floydiens » de toute beauté avec des instants de furie sidérants de puissance. N’ayons pas peur des mots : c’est le concert parfait, jouissif d’un bout à l’autre. Le meilleur groupe de la journée pour moi. (10/10)
Et voilà donc cette première journée qui s’achève en toute beauté. Les retards, les changements d’horaire et le bordel pour entrer auront vraiment fait tâche – et pensons à ceux, forcément nombreux, qui auront loupé des groupes à cause de l’organisation - mais avec un final si exceptionnel musicalement, c’est rêveur que je finis la journée… En espérant toutefois très fortement que l’organisation saura relever la tête et que les deux jours à venir seront mieux gérés…
***** Second Jour *****
Après une courte et festive nuit passée, non pas dans le camping du festival, mais dans le confort d’une maison située à trois quart d’heure du site, nous reprenons la route, un peu à l’arrache sur l’horaire, ce qui va me faire louper à coup sûr Kruger, un groupe suisse que j’aime beaucoup et qui est censé ouvrir la journée. C’est pas mal rageant aussi de devoir encore faire une queue pas possible à l’entrée du site… Sans commune mesure avec la veille heureusement…
On débarque sur la main stage pile poil au moment où commence THE OLD DEAD TREE, qui va livrer comme toujours une prestation d’excellente facture, devant un public depuis longtemps conquis par son Metal atmosphérique. Je dirais juste que je les ai déjà vus plus en forme, mais soyons indulgent : il est tôt et surtout, le groupe reprend tout juste les concerts suite à l’enregistrement de son second album ! (8/10)
De toute façon, une fois n’est pas coutume, ma priorité va à un autre groupe qui prend le relais sur la forum stage : COPROFAGO ! Il est évident qu’on tient là sans doute une des très rares occasions de voir live ce groupe chilien de death technique. Le son est loin d’être exceptionnel, mais toujours meilleur que celui de la plupart des groupes qui sont passés sur cette scène la veille. Dommage d’accueillir le groupe dans de telles conditions tout de même… la prestation vaut quand même son pesant de cacahuètes : les morceaux sont bien interprétés, rendant justice aux arrangements ultra-complexes, à l’imagination et la qualité de ces compositions hors-normes ! Très intéressant donc, espérons qu’on ait l’occasion de les revoir un jour… (8/10)
Il reste un peu de temps pour aller voir la fin de la prestation de CEPHALIC CARNAGE sur la main stage. Ca fait trois fois que je les vois en un mois et pourtant ces vingt minutes de show aussi brutales que déjantées auxquelles j’assiste me font encore plus regretter de n’avoir pas pu tout regarder… Enorme donc : avec son dernier album et cette tournée, Cephalic Carnage s’impose comme une valeur sûre de la scène Metal extrême !!! (9/10)
La journée commence donc fort, mais souffrant de quelques troubles intestinaux dont je vous passe les détails, je préfère souffler un peu dans l’espace presse, très bien aménagé, avant de me jeter un bon petit ABORTED des familles… Les bouchers belges vont encore mettre leur audience à feu et à sang malgré le son redevenu infâme dans cette maudite forum stage. Brutal, incisif, imparable : Aborted confirme sa suprématie dans le genre brutal death, et les morceaux du nouvel album resplendissent sur scène ! (9/10)
Je retourne en backstage tenter de faire passer un mal de bide devenu insupportable… et reviens une heure plus tard, un peu plus frais, de nouveau sur la forum stage pour IMMOLATION cette fois. Encore un de mes groupes préférés, ce n’est décidément pas moi qui vais me plaindre de la qualité de l’affiche ! Le son par contre est plus mauvais que jamais. C’est agaçant au plus haut point, ça gâche en partie le concert, et on peut d’autant plus saluer les américains qui ont assuré graaaaaaave de chez grave et assommé le public de leurs riffs lourds et leurs arrangements tortueux : je retrouve bien la machine de guerre que j’avais découvert live lors de la tournée précédente. Le groupe a choisi de mettre l’accent sur le dernier album – ça ne m’a pas dérangé, je le trouve monstrueux ! - avec quand même quelques savoureuses incursions vers Unholy Cult et Close To A World Below. Très bien donc, même si ça donne surtout envie de les revoir dans de bonnes conditions ! (9/10)
Je vais passer vite fait sur DISSECTION, vu sur la main stage, et que je n’ai pas franchement apprécié… Je suis resté un petit moment, par curiosité, mais rien ne m’a emballé dans ce show (reconnaissons que le son ne les a pas aidés). (4/10)
DARK TRANQUILITY, qui prend le relais sur la forum stage et son son de merde, s’en sortira à mon goût bien mieux. Grosse patate du groupe, meilleur que lors de son dernier passage à l’Elysée-Montmartre je trouve. Je suis la fin du fond de la salle, et étonnamment, j’arrive à me trouver une place où le son rend bien mieux, rendant plus justice au Death mélodique des suédois. (7/10)
Arrive enfin le tour de KREATOR sur la main stage, et rien à redire : encore une fois, les allemands vont assurer un max et c’est une vraie grosse claque que je me prends ! La set-list, l’interprétation, LE SON EXCELLENT !!!, tout est imparable. Leurs immortels hymnes s’enchaînent à des tempos d’enfer pour le plus grand bonheur des nombreux fans présents, et Mille Petrozza est toujours aussi éclatant de charisme. Rien à redire : je ne suis pas ordinairement fan de thrash, mais Kreator, ça tue, à tous les coups, tout simplement ! (9/10)
Ensuite, je passe voir LOFOFORA sur la forum stage… quelques minutes seulement car le son est de nouveau immonde et ne me donne guère envie de me plonger plus avant dans le concert. Je prends donc enfin un peu de temps pour me délester de quelques euros au metal market, avant de me placer tant bien que mal sur la velvet stage pour ENSLAVED. La petite salle est archi bondée et la température ambiante à la limite de l’insupportable… Pourtant, dès que le show commence, la question de fuir cet enfer ne se pose plus car c’est une prestation énorme que nous offrent les norvégiens, mettant en avant les excellentes compos de ‘Isa’, dernier album en date et véritable bijou de Black Metal à la fois terriblement ravageur et délicieusement atmosphérique ! Le tout dans d’excellentes conditions sonores, ce qui fait plaisir après les nombreux massacres de la journée. (9/10)
Vient ensuite NEUROSIS sur la forum stage, groupe culte s’il en est et certainement l’un des plus attendus du festival de par la rareté de ses apparitions live. L’attente n’aura pas été veine, le son est bon et massif (un exploit dans cette salle apparemment !) et ce concert va littéralement me transporter sur une autre planète. La set-list pioche exclusivement dans ‘Times Of Grace’ et ‘The Eye Of Every Storm’ et les morceaux sur scène ont un impact terrifiant, interprétés avec maestria, les ambiances paraissent plus torturées que jamais et puis quelle puissance ! Difficile de trouver les mots pour décrire une telle prestation, si intense, à quel point cela peut prendre aux tripes… Un vrai grand moment ! (10/10)
Après cela, MEGADETH pour moi fera plus figure de récréation pour me remettre de mon choc, surtout que je les avais déjà vus trois semaines auparavant au Waldrock (un festival hollandais). La prestation est bien carrée et la set-list ne décevra pas grand monde, reprenant une bonne partie des classiques du groupe. Seul bémol à mon avis : Mustaine et son acolyte nous ressortent encore une fois des solos de guitare du type « branlettes de manche », interminables et sans âme… Lassé, je vais écouter la fin du concert de l’extérieur. Les vrais fans ont par contre visiblement vraiment apprécié, c’est toujours ça ! (7/10)
Voilà pour cette seconde journée de folie, de laquelle je retiendrai de nombreuses prestations, Neurosis en tête, vous l’aurez compris… L’organisation a bien rattrapé le coup par rapport à la veille et mon impression à la fin de la journée est donc excellente ! Dommage tout de même pour les nombreux problèmes de son, en particulier sur la forum stage.
***** Troisième jour *****
Après avoir festoyé une nouvelle fois déraisonnablement tard, il n’est pas étonnant que quasiment tout le monde dans la maison ne se réveille qu’à une heure bien avancée ce dernier matin et qu’on ne se prépare à partir que très lentement (gueule de bois générale oblige, tout le monde marche au radar !). Dommage, quelques groupes m’intéressaient beaucoup en ce début de journée, notamment GTI, et on va donc les louper… Pour me venger de mes amis endormis, je décide que leur réveil se fera au son du premier album fou furieux de GTI, justement… Bien fait !
En arrivant sur le site vers midi, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. On se dirige vers la main stage où joue EPICA, juste le temps de voir les trois ou quatre derniers morceaux. Les compositions restent ce qu’elles sont, strictement réservées aux fans purs et durs de Metal symphonique à chanteuse (comprendre ennuyeuses à mourir pour moi !), mais la prestation scénique du groupe a au moins le mérite de tenir la route, y compris le chant de la belle Simone Simons, ce qui était loin d’être le cas toutes les autres fois où je les ai vus. Et je tenais donc à souligner ce détail, moi qui ne me suis jamais gêné pour les casser à une certaine époque ! (7/10)
Après cette mise en bouche, je passe dans l’espace presse le temps de régler au mieux quelques problèmes de santé en tous points similaires à ceux de la veille (quand ça va pas, ça va pas… la journée va être dure…) et tâter du baby foot avec quelques amis qui traînent dans le coin. Puis je repars vers la main stage pour MASTODON que j’avais déjà revus trois semaines auparavant dans des conditions sonores très moyennes… Manque de bol, ce sera encore le cas cette fois. Résultat, les morceaux sont limite méconnaissables et je ne vais prendre quasiment aucun plaisir à suivre ce concert. Ce n’est pas faute d’apprécier le groupe sur album (et d’avoir pris un pied pas possible en début d’année à la boule noire où le son était excellent !!!). Grosse déception donc ! (5/10)
Direction la petite velvet stage maintenant pour ILLDISPOSED. Comme d’habitude, le son sur cette scène est excellent, et les death metalleux danois dans une forme olympique. La set-list est en grande partie basée sur le fantastique dernier album ‘800-Vindication’ : c’est méchamment puissant et ça groove un max. J’adore ce groupe et je prend donc un pied pas possible devant cette prestation tonitruante !!! Vivement la prochaine (à Wacken dans un peu plus d’un mois ! (9/10)
Au tour de NAPALM DEATH de s’exprimer maintenant, sur la forum stage et donc des conditions sonores toujours aussi détestables. C’est bien simple : c’est de la purée, on ne reconnaît rien !! L’expérience et la fougue hors norme des musiciens contrebalanceront un temps la qualité du son, mais pas assez pour que le concert reste suivable pendant trois quart d’heure. Heureusement qu’ils repassent à Paris au mois de juillet… (6/10)
On se place donc pour ne rien louper d’OBITUARY qui prend avec quelques minutes de retard le relais dans la main stage, et là… c’est la claque !!! Monstrueuse, implacable, la set-list se répartit entre les albums ‘Back From The Dead’, ‘Slowly We Rot’ et surtout ‘Cause Of Death’ ; plus quelques morceaux du nouvel album qui auront le mérite de ne pas faire tâche au milieu de cette flopée de classiques. Le son est bon, l’interprétation excellente, c’est lourd, gras et irrésistiblement entraînant. Peut-être pas non plus du niveau du fabuleux concert donnée à la Loco quelques mois plus tôt cependant, mais on ne va pas bouder notre plaisir pour autant ! (9/10)
Pas le temps de se remettre, on enchaîne sur SAMAEL sur la forum stage, où le son n’est étonnamment pas trop mauvais et les suisses vont en profiter pour nous régaler d’une prestation des plus carrés et puissantes. Voilà typiquement un groupe auquel je n’ai jamais accroché sur album, mais qui fait mouche à chaque fois sur scène. Excellent concert donc, tripant à souhait ! (8/10)
Après ça, il y a DIMMU BORGIR sur la main stage, mais comme d’habitude quand j’ai l’occasion de les voir, je ne vais pas tenir longtemps. Je n’accroche vraiment pas à leur black metal symphonique que je trouve beaucoup trop linéaire. Si on ajoute à cela que le son est médiocre (et allez hop, un massacre de plus !), il n’en faut pas plus pour me faire fuir… (4/10)
J’en profite pour m’installer paisiblement dans la chaleureuse velvet stage, bien en avance pour le show d’ENVY, un groupe japonais quasiment inconnu en France mais dont les spécialistes m’ont dit le plus grand bien, le décrivant comme évoluant dans un style similaire à ceux d’Isis et de Cult Of Luna… De bien belles références, ça donne envie de tester… Passées quelques minutes, le temps de se plonger dans l’univers résolument dépressif de leurs compos, la prestation d’Envy va se révéler carrément hallucinante. Pour les références, on pense en effet aux deux précédemment cités, mais les japonais sont loin d’être des clones, ils ont vraiment leur son et leur manière d’aborder la composition. Difficile à expliquer mais les faits sont là : je vais rester bouche bée trois quart d’heure durant, comme tout le reste de la salle semble-t-il, et il me tarde de pouvoir découvrir ce groupe sur CD. MA découverte du FURY FEST, et un groupe qui je pense devrait faire parler de lui très prochainement ! (10/10)
On arrive déjà sur la fin du festival, et c’est au tour des légendes de MOTORHEAD de faire parler la poudre, sur la main stage. J’ai toujours apprécié la musique de ce groupe, y compris sur les récents albums, et je n’avais jusque-là pu les voir qu’une seule fois sur scène, il y a un an à Wacken. Ils avaient alors donné un show correct, mais un poil « fatigué » à mon goût… Eh bien le groupe est beaucoup plus en forme aujourd’hui : cette prestation va être menée de main de maître et tous les classiques enchaînés avec bonheur. Ces vieux briscards n’ont semble-t-il pas encore dit leur dernier mot ! (8/10)
Cette fois c’est le tour du dernier groupe, celui pour lequel bon nombre ont fait spécialement le déplacement aujourd’hui, je veux parler bien entendu de SLAYER !! Que dire de spécial à leur propos, si ce n’est que la référence du Thrash Metal nous a encore offert un très grand show, tout simplement à la hauteur de sa réputation. Encore une fois, la set-list est basée sur les grands classiques du groupe, mettant donc particulièrement à l’honneur les albums ‘Seasons In The Abyss’ et ‘Reign In Blood’, plus quelques morceaux plus anciens qui auront ravis les aficionados ultimes. L’interprétation est très bonne, quoique je mettrais peut-être un bémol sur le chant de Tom Araya, que j’ai connu meilleur. Mais la prestation n’en restera pas moins ultime pendant une heure et demie pour tout fan qui se respecte. (9/10)
Et voici donc cette nouvelle édition du FURY FEST qui se termine glorieusement. Mon bilan est globalement bon. Un bon point surtout pour l’affiche qui nous aura proposé un grand nombre de prestigieuses formations Metal / Hardcore / Punk, mais aussi des groupes qu’il est rare voire même impossible de voir en d’autres occasions en France. Je pense notamment à Neurosis et Envy, deux de mes « chocs » de cette édition. Malheureusement, les sons de la main stage souvent, mais surtout celui de la forum stage auront gâché le plaisir de beaucoup. L’organisation en elle-même aurait pu être largement saluée si elle n’avait pas été entachée par le désordre complet du vendredi… Espérons que ces erreurs serviront de leçon pour une future édition, et espérons tout simplement que l’aventure se poursuive, car l’affluence de ces deux dernières années prouve que le FURY FEST répond à une vraie attente du public français.
Ajouté : Mercredi 24 Août 2005 Live Reporteur : Didi Score : Lien en relation: Hellfest Open Air website website Hits: 46550
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