Pour ce 5ème album, force est de constater que le groupe a su évoluer et corriger ses défauts les plus évidents. Ainsi le chant d’Eric Molarin s’aventure moins sur les terres de Peter Steele dont il ne parvenait à être qu’une pâle copie. De même la musique a gagné en maturité ; les mélodies étant moins évidentes qu’auparavant. Par ailleurs on se réjouit de l’adresse inédite avec laquelle les lignes de chant s’entrecroisent et se complètent.
Sunless Days nous réserve ainsi quelques purs moments de bonheurs et, en particulier, quelques singles ayant le potentiel de tubes énormes alliant un sens aiguë de la mélodie à un contenu émotionnel indéniable. C’est le cas de “A Bittersweet Tragedy” (avec un parfum d’EVANESCENCE) où les chants masculins et féminins s’entrecroisent avec bonheur.. Un pur chef d’œuvre qui mérite sa place sur les ondes. “The Outpost” est également un morceau très intéressant : lent et envoûtant, il s’inscrit pleinement dans le style Metal gothique auquel le groupe s’apparente. Chose non négligeable, il bénéficie d’un refrain accrocheur. “Innerlane” n’est rien moins qu’un 3ème single potentiel, rien que ça !
Avec “Everytime I Die” et la reprise de DANZIG “Devil’s Plaything” le groupe dispose de morceaux moins ouvertement propices à se transformer en tube, néanmoins ils ne manquent pas d’intérêt. La ballade “Lost” jouant dans le registre de l’émotion, se laisse écouter avec plaisir. Elle prouve, s’il en était besoin, qu’avec Lotta Höglin, BESEECH a une chanteuse de grand talent.
Malgré une évolution remarquable, on ne peut toujours pas dire que BESEECH fasse preuve d’une identité très prononcée. Ce manque de personnalité dont le groupe continue de souffrir est le seul défaut de cet album qui enchaîne les bonnes chansons.