Deux CDs pour trois albums des Canadiens de NEURAXIS sortis de leur Québec natal. Voilà ce que nous propose Earache avec la réédition de Imagery sorti en 1997 et de A Passage Into Forlorn paru quant à lui en 2001 chez Neoblast Records. Truth Beyond les suit en 2002, cette fois ci chez Earache.
NEURAXIS se place dans la lignée des groupes de Grind Death technique aux compositions complexes, on ressent en plus un petit côté old-school dans la production, pas déplaisant.
Le premier disque est donc leur dernier album en date, Truth Beyond…. On ne va pas tergiverser, les bûcherons Canadiens ne sont pas là pour nous faire marrer et ils nous le font savoir au travers de ces morceaux, qui malheureusement, en dépit de qualité techniques indéniables, sont dépourvus de feeling et d’attrait.
Des morceaux tels que “Reflections” ou “Essence” et leurs incessants gimmicks aigus dans le jeu de guitares (gni, gni, gni…) deviennent très vite insupportables en rendant les riffs trop saccadés et trop aigus à mon sens.
Seul l’interlude acoustique “Memento” apporte enfin un peu de douceur dans cet album de brutes avec cette introduction qui vient apaiser nos conduits auditifs.
La dernière piste sans nom offre également un beau moment de relâchement avec un arpège bien mené.

La deuxième rondelle, quant à elle, nous donne la possibilité de nous pencher sur le passif du groupe et de se rendre compte ainsi de l’évolution du groupe sur ces trois albums. Et disons-le tout de suite, ces deux premiers albums sont plus que dispensables. Les morceaux sonnent plus crus et plus Grind, surtout dans l’approche des rythmiques et des parties vocales, mais NEURAXIS ne parvient qu’à aligner les clichés avec une profusion de titres qui nuisent à la qualité des compositions.
On se dit même que c’est d’un ennui profond et chiant à mourir, même les titres les plus softs et les interludes acoustiques ont plus de gouache et d’intérêt que les morceaux dits “brutaux”, plutôt paradoxal pour un groupe d’extrême ! Les titres s’enchaînent comme quand on mange les frites du Mc Do sans s’arrêter.
Se seraient-ils fourvoyer en empruntant le chemin rocailleux du Metal Extrême ?