Bon la j’avoue, je vais la faire court et sans recul. Autant je peux être nostalgique des années 80 parfois, autant quand la fléchette rate la cible, je suis sans pitié. Je n’ai jamais été un grand fan de VIXEN à l’époque, mais je trouvais certains titres agréables à écouter, et je reconnaissais un certain talent instrumental aux demoiselles. J’ai, comme beaucoup de gens, fredonné à l’occasion « Edge Of A Broken Heart » ou « Crying » sans pour autant acheter les maxi-singles en édition picture-disc. Mais la, je ne peux pas.
VIXEN avait déjà tenté un come back assez foireux dans les années 90, avec l’album Tangerine ou il ne restait déjà plus que Janet GARNER et Roxy PETRUCCI. C’était assez pathétique dans la tentative de se raccrocher aux wagons grunges, style "Mais si, on faisait du hair-Metal parce qu’on était obligées !!". Bon. Admettons. Mais même si à l’époque cet album m’avait fait autant frissonner que la rumeur d’une reformation de DEMON EYES, au moins, il y avait le son. Parce que là, c’est à peine au niveau d’une démo de GIRLSCHOOL en 1980 ! Pas d’ampleur, pas de dynamique, pas de rondeur, c’est sec comme les burnes de Pierre MONDY en plein mois d’août !
Soyons clair. Cette chronique ne me sert pas de défouloir après une journée maussade. Le problème majeur de cet album est qu’il manque cruellement d’énergie. Je l’ai glissé dans le tiroir cd le cœur plein d’espoir et j’ai vainement attendu l’étincelle. Celle qui vous fait fredonner une chanson en pensant que finalement, la vie n’est pas si laide. Les titres se succèdent, certes en restant tout à fait variés, mais la passion n’est pas la. Est-ce la faute d’une chanteuse dont la voix fait regretter celle de Janet GARDNER, ou d’une section rythmique qui fait son boulot en restant solide, mais sans ce petit souffle de surprise et de gâteries techniques qu’on trouvait chez Roxy PETRUCCI et Share PEDERSEN ? Je ne sais pas Sans doutes. Restent à sauver, le cœur plein d’indulgence quelques titres, « I Try », « Pacifist », « Don’t Want It Anymore » et son très bon solo, et « I’m Sorry » (oui, vous pouvez l’être !!) pour son refrain attachant. La reprise de BOWIE, « Suffragette City », me fait penser qu’il faudra à tout prix empêcher Michelle TORR de faire une cover de « Search & Destroy » des STOOGES.
A l’heure où le choix d’un cd devient de plus en plus difficile, du fait des taxes et de l’augmentation de la vie, on peut se dispenser de confier ses devises à ces dames, ce qui à relativement court terme, devrait les condamner à raccrocher les gants. Etre et avoir été. Encore faut il avoir été…