Parfois, on fait la découverte d’un groupe qui, même s’il ne révolutionne en rien la musique, nous titille quelque part. C’est le cas avec NHS qui, il faut bien le dire, nous pond un Hardcore des plus traditionnels, mais qui est tellement efficace et limpide dans l’écoute qu’on ne peut que s’arrêter dessus. Dés les premières notes (une fois l’intro une fois encore inutile passée), on entre dans l’univers du groupe. Un univers de morceaux lourds, parfois à la limite du Doom (« The Rest »), mais qui savent toujours toucher la corde qui nous attire en plein milieu de la fosse sans qu’on s’en rende compte. Une fosse remplie de moshers tous plus énervés les uns que les autres.
Cependant la lenteur des morceaux de NHS n’est là que pour souligner la puissance et la violence des riffs. Jamais pour desservir les morceaux, au contraire. Au niveau des compositions, l’accent est mis sur la rythmique carrée, syncopée parfois, beaucoup en triolets. Guitares et basse s’accordent pour donner le meilleur d’elles-mêmes pour appuyer le propos. Et la batterie en remet une nouvelle couche, au cas où on n’aurait pas encore compris. Le tout dans des morceaux d’une extrême facilité d’écoute surprenante.
Par contre, j’avoue que je n’avais pas trop remarqué le fait qu’il y avait deux chanteurs à l’écoute. Je l’ai appris en regardant le site du groupe. Est-ce parce qu’ils officient tous les deux dans le même registre ou bien parce que le mixe, par ailleurs bon, ne les mets pas suffisamment chacun en avant ? Je ne saurai le dire. En tous cas, on peut alors se poser la question sur l’utilité de deux chanteurs. Mais cela reste le problème du groupe.
NHS et son Exhale est au final un moment que je retiendrai. Je ne pensais pas m’y attarder très longtemps, mais c’est vraiment une musique qui a réussit à me parler de manière très directe, simplement, sans détours. Et je pense que c’est vraiment un groupe qui prend toute sa dimension sur une scène avec des gens pour leur rendre ce qu’ils essayent de donner par leur musique.