Le Mathcore ? Un style intello qui se veut trop cérébral et prétentieux pour être jouissif ? Détrompez-vous car avec les 40 minutes de ce Transmetropolitan, vous risquez de tacher votre caleçon – ou mouiller votre culotte, au choix –... et plus d'une fois... Ce Transmetropolitan ne suit aucune voie tracée et déraille dès les premières secondes. Le voyage n'est pas de tout repos, on sent les secousses, on a mal au cul mais si t'es pas content mon gars, t'as qu'à sauter en marche : c’est le prix à payer pour sortir des sentiers battus. Le premier titre de l'album est clair à ce sujet : « How To Disconnect From Your Social Surrounding In Half An Hour ». La production est en acier trempé. Breaks jazzy, chant Hardcore, hurlements, grunts, riffs Thrash, riffs Death, disharmonies bourdonnantes (« Heeeey... Lets Start A Band ») ; l'auditeur normalement constitué, avec deux oreilles et un cerveau, perd rapidement tous ses repères. D'ailleurs, le combat est perdu d'avance : autant s'abandonner totalement à la volonté de ce Transmetropolitan, comme sur les rythmes saccadés de « The District Attorneys Are Selling Your Blood ». « Trife Life » et son trip jazzy à la MOBY nous fait changer d'univers si brusquement qu'il nous aveugle, mais le retour à des sonorités dissonantes ne se fait pas attendre. Certains titres se font plus lourds comme « Mulder » ou « Thousand Complaints, One Answer » mais peut-être faut-il y voir la solennité nécessaire avant que le groupe ne nous délivre la pièce maîtresse de ce premier opus : « If You Want To Blame Us For Something Wrong, Please Abuse This Song ». En un peu plus d'une minute seulement, les Allemands nous offrent ce que nous aurions été en droit d'attendre des cinglés de IMPALED NAZARENE ou des fanatiques de la Seconde Guerre Mondiale que sont les Suédois de MARDUK : un duel tout simplement démentiel entre mitrailleuse, guitare et batterie. Un grand moment de Metal, dont on ne se lasse définitivement pas. Que dire d'autres sur les morceaux qui suivent, si ce n'est qu'ils sont tous très bons aussi. De toute façon, la messe est déjà dite. Avec leur Transmetropolitan, WAR FROM A HARLOTS MOUTH : c'est à eux de vous faire aimer le train.