LORD BELIAL (se) - The Seal of Belial (2004)
Label : Regain Records
Sortie du Scud : 30 août 2004
Pays : Suède
Genre : Black Metal
Type : Album
Playtime : 8 Titres - 47 Mins
Nombreuses sont les légions de groupes de Black Metal ayant recours aux terminologies infinies issues de la démonologie. Tel fut le cas de LORD BELIAL. On s’accorde à définir Belial comme un Démon régnant sur l’Orient. Tirant son nom de l’hébreu qui signifie vaurien, ce roi de l’Enfer est le Dieu de la révolte et de l’anarchie, du vice et de la crapulerie, le tout sous une apparence attrayante et attirante pour tromper les hommes. Séduits et conquis par cette interprétation, les suédois de LORD BELIAL, formé en 1992 pratiqueraient du Black Metal vicieux et crapuleux. D’ailleurs, le quartet suédois des frères Backelin, ensemble depuis 1987, se fit connaître en quittant leur label de No Fashion Records lorsque ceux-ci refusèrent de sortir en 2003 le morceau nettement tendancieux «Purify Sweden», pamphlet ultra nationaliste, apologie et culte de la guerre et foncièrement anti-religieux. Intransigeants, le combo insista et le titre fut finalement édité sous forme d’un single par un label un peu moins regardant, Metal Fortress Entertainment.
Mais pour en revenir à leur style Black, depuis l’album Angelgrinder (2002) le combo semble avoir abandonné le Black purement bourrin et crasseux des premiers albums, pour adopter un son ici carrément plus net et chiadé. En outre, LORD BELIAL implante plus d’éléments d’obédience Death Metal (des influences mélodiques, des soli, etc…). De ce fait, ce cinquième album des suédois, The Seal of Belial, sonne méchamment Black Heavy. Riche en riffs crades et grinçants, des cascades de mélodies sinistres à renfort de basses vrombissantes, cet ensemble noir aux titres besognés et élancés fait de cet album un opus de qualité, aux morceaux robustes et forts. De l’intro mid-tempo Thrash déjantée «Prolusio : Acies Sigillum» à la puissante «Sons of Belial», enjolivée de passages plus paisibles en font un titre de premier choix et un des moments forts de cet album. Idem, LORD BELIAL privilégie les tempi lourds et lents, pose son Black ravageur à l’image de «Chariot of Fire» enchâssé par un solo. Le groupe Suédois sait également hausser le ton avec des morceaux forts persuasifs, démontré par l’excellente «Abysmal Hate» et la très MAYHEM «Mark of The Beast» période années 90 pour ce qui est de ses rythmiques rêches et sobres. Des ralentissements parsèment les titres, procurant une ambiance plus sombre s’adaptant parfaitement aux idées et concepts de LORD BELIAL comme sur «Legio Inferi» où des chœurs féminins agrémentent les mélodies vocales de ce morceau particulièrement impressionnant. Superbe.
Enregistré au Los Angered Studios, fruit de la production d’une bonne vieille connaissance, Andy LaRoque (guitariste entre autres de KING DIAMOND ou de DEATH) et producteur à succès (EINHERJER, EVERGREY, RUNEMAGICK) qui pose en plus un solo fort maîtrisé sur la dernière piste «Scythe of Death», on conviendra qu’il s’agit là d’un très bon album de LORD BELIAL, du Black Metal de bonne facture. Hail LORD BELIAL !!
Ajouté : Jeudi 10 Avril 2008 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Lord Belial Website Hits: 12203
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