THE BLACK DAHLIA MURDER (usa) - Nocturnal (2007)
Label : Metal Blade Records
Sortie du Scud : 18 septembre 2007
Pays : Etats-Unis
Genre : Death / Black Metal
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 34 Mins
Pas facile de se lancer dans l’écoute pour chronique d’un tel album. Car après une très bonne entrée en matière (Unhallowed 2003), puis un Miasma (2005) décevant, nous voici donc aujourd’hui tous rassemblés afin d’unir nos efforts dans l’ouverture de nos chakras objectifs. Certains éléments attirent tout de même l’attention dès la prise en main de l’objet. Comme l’artwork qui est indéniablement plus sombre que celui de son prédécesseur.
Allez je me jette, j’ouvre le boîtier cristal et m’empare de la galette. Absorption du lecteur, attente interminable du faisceau laser caressant les pistes numériques, légers bruitages d’une douce nuit forestière et grande nasarde dans ta face !
La première chose qui me ramone les feuilles dès les secondes d’introduction est la production. Elle est à la fois limpide, brutale et bénéficie à tous les protagonistes du groupe. Pour ceux qui connaissaient le combo avant cette dernière offrande, la deuxième chose qui te mets en émoi est la batterie. Tu te dis alors que le mec a du ingérer du lion pendant toute la période de gestation séparant les deux enregistrements. Et pas du tout ! Ce n’est tout simplement plus le même, et c’est désormais le dénommé Shannon LUCAS qui officie derrière les fûts. Son jeu est d’une incroyable diversité. Les différents blasts n’ont aucun secret pour lui et les vitesses qu’il emploie sont simplement ahurissantes. Et comme si tout ceci ne lui suffisait pas, il a cette capacité intrinsèque à s’adapter à chaque riff, et donc à varier selon les humeurs et les ambiances des morceaux.
Et justement, si on en parlait des compositions. C’est bien beau d’avoir une prod énorme et un batteur sosie de Shiva, mais sans talent point d’orgasme. Et telle une copulation pleine d’entrain, les préliminaires sont quasi inexistants. C’est l’excitation amenée à son paroxysme. C’est l’extase à chaque nouvelle intervention.
Mais s’agirait tout de même de définir leur style aux bonshommes !
Tu prends un shaker, et tu y place avant les secousses sismiques de rigueur, une pincée d’AMON AMARTH (« To A Breathless Oblivon »), un soupçon d’HATE ETERNAL (« Climatic Degredation ») une lampée d’HATESPHERE à la sauce UNLEASHED (« Deathmask Divine ») et tu obtiens le rejeton illégitime de la dégénérescence suédoise enfanté par des Américains.
Ces derniers auraient-ils inventé le "Marvel-Death" ? Parce qu’avec leurs tronches et leur look de "Comics Book" on peut légitimement se pauser la question.
Toutes les influences sont ici digérées pour mieux nous servir ce plat chaud dont on rêvait tant.
Le seul élément qui me fait ne pas leur donner la note maximale est ce choix de voix criarde blackisante tout au long des 35 minutes que dure ce cd. J’aurais préféré un meilleur prorata avec le growl si délicat du Sieur Trevor STRNAD.
Je ne pourrais donc vous conseiller qu’une orgie bestiale dans la délectation de moult écoutes sans aucune restriction, ni préservatif.
Ajouté : Mardi 10 Juin 2008 Chroniqueur : Oncle Machin Score : Lien en relation: The Black Dahlia Murder Website Hits: 10311
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