AC/DC (au) - Black Ice (2008)
Label : Columbia / Sony BMG
Sortie du Scud : 20 octobre 2008
Pays : Australie
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 15 Titres - 55 Mins
Et si je vous disais, oui si j’osais, si je vous disais qu’au bout de 30 ans de carrière, ce monument qu’est AC/DC trouve encore le moyen de susciter l’émerveillement ? De vous étonner ? De vous trouer le cul, en fait ?
Huit ans après un Stiff Upper Lip qui n’a pourtant pas révélé tous ses secrets (« All Screwed Up » ? « Hold Me Back » ? « Can’t Stand Still » ? « Satellite Blues » ?), les frères Young, Brian, Cliff et Phil sont de retour avec Black Ice. Pour certains d’entre vous, l’attente a été interminable. Pour d’autres, il ne s’agira que d’un album de plus au compteur d’un groupe qui « fait toujours la même chose ». Ceux-là ne savent pas ce qu’ils ratent.
Ils ratent déjà un Angus Young qui se lâche encore, qui s’essaye pour la première fois sur disque au bottleneck sur sa Gibson SG, qui vous emmène sur les routes désertiques de l’Australie profonde (« Stormy Day »). Un voyage que tout le groupe vous invite à faire sur « Anything Goes », où Brian Johnson CHANTE, il ne s’égosille pas comme une truie qu’on égorge, non, il CHANTE.
Brian assure sur Black Ice l’un de ses prestations les plus convaincantes, peut-être sa meilleure depuis Back In Black, tout simplement.
A dire vrai, chaque membre d’AC/DC semble avoir complètement trouvé sa place, y compris le bassiste Cliff Williams qui mène la danse sur près des ¾ des titres. Le mixage de Mike Fraser, qui met largement en valeur les parties de Williams, n’y est pas étranger. Du coup, si Cliff guide le tempo sur un « Skies On Fire » chiant au premier abord et impeccable à la troisième écoute, il se permet même un accouplement rythmique inédit avec Malcolm sur « She’s Like Rock’n’Roll ».
Et puis il y a un autre bonhomme dont le rôle est à souligner sur Black Ice, c’est le producteur Brendan O’Brien. Conscient de son privilège, car TOUS les producteurs veulent bosser avec AC/DC avant de mourir, O’Brien a réussi à repousser les limites de chacun. Il a aussi convaincu AC/DC de mettre à nouveau l’accent sur les chœurs pendant les refrains, comme sur « Money Made », « Smash N Grab » ou encore l’efficace single « Rock’n’Roll Train » que tout le monde connaît déjà par cœur.
Si AC/DC a choisi ce dernier en tant que premier extrait de Black Ice, il aurait très bien pu nous balancer « Big Jack », « Decibel », « Anything Goes », etc …. Bref la quasi intégralité du disque, puisque la traditionnelle recette australo-écossaire parvient toujours à faire mouche. Seule la chanson « War Machine », trop répétitive, s’avère un poil en dessous du reste.
Et même si l’on croit connaître les ficelles des frères Young sur le bout des doigts, plus les années passent, plus AC/DC se rapproche de ses racines et notamment du Blues. A l’image de Stiff Upper Lip, Black Ice se savoure un peu plus à chaque titre, à chaque écoute, comme un enivrant Whisky qui se bonifie avec l’âge. Et ce glaçon noir, flottant au milieu du fabuleux breuvage, ne risque pas de fondre tout de suite. Il est encore là pour un bout de temps ! Rock’n’Roll !!!!!!!!!!!!!
Ajouté : Mercredi 12 Novembre 2008 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: AC/DC Website Hits: 11161
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