EKTOMORF (hu) – What Doesn’t Kill Me... (2009)
Label : AFM Records / Underclass
Sortie du Scud : 20 mars 2009
Pays : Hongrie
Genre : Neo / Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 38 Mins
A partir du triste moment où vous prononcez les quelques syllabes d’EKTOMORF, vous pouvez être sûr d’être toisé du regard par le grand guerrier qu’est Zoltan Farkas. Un peu à la manière d’un Matt Heafy pour TRIVIUM, le monsieur à la sale habitude d’attirer tout le monopole sur son illustre personne. Dans EKTOMORF, en plus de n’entendre que lui, on ne voit que lui. En avant sur les clichés promotionnels, illustré sur les covers, c’est dingue comme Staline doit jalouser le hongrois depuis sa tombe. Mais pour en revenir au groupe (car oui, c’est d’un groupe dont il s’agit… et pas de morve ectoplasmique comme leur nom le laisse entendre à tort), leur huitième chapitre tombe définitivement comme celui de trop. Instinct (2005) et Outcast (2006) avaient en leur temps, frôlé la correctionnelle. What Doesn’t Kill Me… n’y échappera pas.
On les avait découverts par je ne sais quel miracle grâce à leur Destroy il y’a de cela cinq ans et à l’époque déjà, leur musique était comme une flèche pointée vers une cible prédéfinie. Cette vulgaire copie de Thrash moderne avait en effet tout pour plaire à un public relativement jeune en déficit d’icône médiatisée. Super Zoltan et ses « fuck the world ! » avaient fait le boulot. Aujourd’hui, plus question d’accorder un quelconque crédit à des compositions aussi ridicules que « Nothing Left » ou « Envy ». Toujours très ouvertement inspirée de SOULFLY ou SEPULTURA dans les cadences hachées, cette production n’a pas bougée d’un pouce. C’est toujours le même EKTOMORF déchainé et en panne de créativité qui vous parle. Les cordes sonnent comme des coups de couteaux imprécis qui mêlent maladroitement l’expérience Thrash de SODOM et la naïveté Neo de LINKIN PARK. Voilà donc l’improbable mélange tenté par le combo hongrois, qui en seize années n’a toujours rien compris à son erreur. Il y’a des fusions qui ne sont pas miscibles ! Mettez-vous ça dans le crâne. Par chance, les compositions sont relativement courtes (pas assez à mon goût) et il y’a bien la très bonne « New Life » pour leur sortir la tête de l’eau. Hélas, c’est regrettable qu’une si bonne construction soit démolie aussi sec par l’ineptie qu’est « Sick Of It All » ! En plus d’avoir un mauvais Neo/Thrash, nous sommes en plus gratifiés d’un nouvel ingrédient incohérent dans le cocktail avec cette lamentable imitation de vocaux Rap qui rend cette piste juste pitoyable. Sérieux les gars, sérieux ? C’est un fait accompli, EKTOMORF peut rendre les armes et se mettre au tricot. Ni inspirés, ni doués, ils auraient encore pu se rattraper avec les lyrics, mais même pour quelque chose d’aussi bateau, ils ont choisi de rester dans le faux, visiblement toujours adeptes des « Fuck You » et divers « Motherfuckers » qui vous rendent le verbe si agréable. Parler de la performance de Zoltan au micro relevait de la gageure. J’en pleure encore de rire.
C’est pas bien grave, finalement. EKTOMORF n’a fait que confirmer que le terme « artiste » n’a pas été créé pour eux. On le savait déjà et je m’en vais de ce pas, accrocher ce disque sur le cerisier qui domine mon petit carré de plantations. L’été arrive et les oiseaux affamés avec. Cette galette serait bien inutile dans mes étagères, autant qu’elle protège les récoltes. Dernière chose : ça c’est du nom d’album les gars ! What Doesn’t Kill Me… vous êtes surs ? Pas moi.
Ajouté : Jeudi 16 Avril 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Ektomorf Website Hits: 10643
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