Le Folk Metal compte un nouveau membre français du nom de LES ALABRES. Ce nom déjà positionne le groupe sur une musique certes à consonance folklorique, mais pas dans une veine guillerette et dansante comme cela peut être le cas souvent. D’ailleurs, le ton est aussi donné par le premier titre « La Peste A Aix En Provence », un texte de Michel de Nostredame narré plus que chanté sur fond d’ambiance malheureuse. Malgré les éléments comme les flûtes, l’accordéon ou encore le galoubet, on ne sort que très rarement de cette ambiance pesante. C’est d’ailleurs une des particularités du groupe. On se lance plus dans une ambiance festive avec « La Révolte Du Peuple ». Ça bouge, c’est rapide et ça coupe bien l’ambiance lourde de l’album. Pour ceux qui connaissent, on retrouvera dans « Le Roy Louis » un morceau popularisé par TRI YANN : le Pelot d’Hennebont. On peut aussi noter la présence de « L’Ecolier Assassin » qu’on avait pu déjà rencontrer sur l’Almanach de MALICORNE. Cette version métallique est très agréable à écouter et les arrangements sont bien faits.
Parlons maintenant un peu de la production, puisque c’est ce qui pèche le plus sur cette démo. Certes, LES ALABRES n’ont sûrement pas des moyens énormes, mais le mixe des instruments est parfois hasardeux. La batterie se trouve trop souvent en retrait, sauf quand elle utilise les cymbales, qui explosent alors dans les écouteurs. Le synthé n’est pas assez présent la plupart du temps aussi. Le plus gros problème vient quand même du chant. Les effets sur la voix ne sont pas les bienvenus. Je n’ai rien contre le chant Black sur ce genre de musique, cela peut coller, mais ces effets sont affreux. De plus, le chant clair n’est pas assez précis pour apporter quelque chose.
LES ALABRES ont donc de bonnes idées, aussi bien conceptuelles que de composition, mais il faut qu’ils arrivent à corriger les défauts qui persistent encore pour pouvoir franchir un palier essentiel.