Découvert quelques jours avant sa sortie grâce au cd sampler d’un grand magazine que je ne citerais pas, W.E.T. m’est apparu comme une belle révélation. Projet fondé par Frontiers Records, W.E.T. est la collaboration de Robert Sall (guitariste/compositeur) du groupe WORK OF ART, Erik Martensson (guitariste/compositeur) d’ECLIPSE et de Jeff Scott Soto (chanteur/compositeur) de TALISMAN, qui mène aussi une carrière solo. Voilà donc d’où proviennent les trois lettres qui composent étrangement le patronyme du combo.

C’est le titre « One Love » en l’occurrence qui me mit sérieusement l’eau à la bouche. Une intro au synthé suivi furieusement d’une gratte pêchue, une voix et pas des moindres, rythmée par les battements tenaces de percussions fermes et immuables. Le tout donnant bien évidemment un tube, un morceau qu’on chantonne à tout va, facilement mémorisable, mais emprunt d’une identité mélodique au solo habile.
Telle une fouine que je suis, je me suis lancée à l’assaut de divers sites pour découvrir le reste de l’œuvre, car parfois, malheureusement, le titre mis en avant par des supports publicitaires ne reflète en rien l’album dans sa globalité.
Et bien là, j’en suis presque tombée des nues : « Invicible » et « Brothers In Arms » entouraient allègrement le titre découverte.
Vint alors « Comes Down Like Rain » et comme toute nénette qui a son côté fleur bleue, j’ai fondu littéralement face à l’intensité romantique de la mélodie. Il aurait presque fallu me pincer pour que je prenne conscience que Jeff Scott Soto (chant) n’était pas en train de me déclarer sa flamme, zut ! Il en sera de même pour le somptueux « One Day At The Time ».
Si bon nombre des morceaux prennent un air de romance, W.E.T. est un album qui compte des pistes dynamiques et endiablées : « I’ll Be There », « Damage Is Done », ou encore « Put Your Money Where The Mouth Is » où Soto nous fait la démonstration d’une rage certaine durant les quelques secondes d’introduction.

Le travail fourni par ces trois acolytes étant basé sur des influences telles que JOURNEY, TALISMAN ou WHITESNAKE, il donne naissance à une galette mélodique dont les arrangements et la production sont finement bossés. L’écoute se fait avec un réel plaisir et on arrive au bout de cette cinquantaine de minutes sans vraiment avoir eu le temps de s’en rendre compte. Lorsqu’un projet nous pond un si joli bijou dès le départ on est en droit de se demander si ce ne sera pas le seul et l’unique. A voir... En attendant on peut toujours écouter et réécouter celui-ci dont personnellement je ne me lasse pas.