TRACER (au) - Spaces In Between (2011)
Label : Cool Green Recordings
Sortie du Scud : 3 octobre 2011
Pays : Australie
Genre : Stoner
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 52 Mins
Comme on pousse la porte d’un bar, repaire de motards en tous genres, on craint un peu puis on se sent fort et sûr de soi et on y va, gonflé à bloc par une certaine force provenant de je ne sais où. On pénètre alors dans un espace situé entre deux mondes, un lieu à part. On y découvre la bête Spaces In Between.
Dès le départ c’est « Too Much » mais TROP quoi ??? Trop bon !!! Une musicalité qui semble avoir traversé le temps pour arriver jusqu’à nous. Elle donne le sentiment d’être sorti du vieux placard à vinyles de mon papounet. Les sons y sont vintage à souhait.
La basse y est magnifiée et le jeu redonne à ce bel instrument toute son importance. Même la voix y est limée comme usée par l’âge et assoit fermement les qualités de ce genre, le Stoner. Comme son nom l’indique il a ce curieux avantage de faire planer et rendre stone chaque auditeur. Une fois les nappes de haschisch traversé on distingue la volonté mise au service de la musique. TRACER joue avec ses tripes et transpire les compétences.
« Devil Ride » par exemple dessert des chœurs qui se fondent à merveille sur une composition haletante sans que rien ne soit poussif alors que la gratte elle, est plus rentre dedans. Survient « The Bitch » par un cri déchirant entrainant avec lui une rythmique de vieux rock à l’exécution simple, mais foutrement efficace et ça bouge.
Oh toi qui me lis, fermes les yeux un peu et oses me dire que tu ne t’y crois pas. Oses me dire que tu ne te surprends pas entrain de malmener ces cordes fictives, une clope au bec, une bière posée sur le comptoir, devant une foule féminine éméchée par des hormones en ébullitions. Stop, je t’arrête de suite, je n’en suis pas, je suis à tes côtés entrain de chatouiller la peau tendue de ……… la batterie imbécile, réveilles toi, c’est bien de musique que l’on parle. Tu vois, toi aussi, tu as décroché et tu étais loin, bien trop loin. C’est l’effet Stoner.
Tu vas pouvoir retrouver tes esprits sur « Voice In The Rain » et peut-être ondulé avec la belle pin-up qui te regarde depuis tout à l’heure. Sa nonchalance exquise vous accompagnera tous deux d’une sensualité animale.
Sans chichis sans artifice, les p’tis gars nous feront oublier les kangourous et autres koalas endormis de leur Australie natale mais nous régalerons en revanche de la poussière de brousse dans laquelle s’est vautré notre ami Crocodile Dundy. Ils y développeront tout le parfum âcre du whisky tombé sur le parquet et de l’ambiance qui règne dans ces petits coins à l’écart de toute civilisation.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Eux ils ont bien pigé toute la signification du contraire de cette phrase et ils ont eu raison. Un superbe travail tout en discrétion, chapeau bas.
Ajouté : Lundi 30 Janvier 2012 Chroniqueur : Line44 Score : Lien en relation: Tracer Website Hits: 8980
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