RHAPSODY OF FIRE (it) - Symphony Of Enchanted Lands Part II : The Dark Secret (2004)
Label : SPV
Sortie du Scud : 27 septembre 2004
Pays : Italie
Genre : Fantasy Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 72 Mins
Changement de dimension pour RHAPSODY. Le combo italien est désormais co-produit par Joey DeMaio, le bassiste de MANOWAR, qui voit en RHAPSODY l’un des « héritiers » des Kings Of Metal (il s’en inspirera grandement pour écrire l’album Gods Of War en 2007). Sascha Paeth, le fidèle producteur, officie toujours derrière la console. Les Français Patrice Guers (basse) et Dominique Leurquin (guitare rythmique) ont rejoint Lione, Turilli, Staropoli et Holzwarth. Et si le duo de compositeurs fantasmait sur une adaptation Metal du « Seigneur des Anneaux » de Tolkien, il n’en sera rien pour des raisons juridiques. Mais qu’à cela ne tienne : grâce aux relations de DeMaio (qui avait déjà réussi à embaucher Orson Welles sur les albums Battle Hymn et Fighting The World), RHAPSODY trouve son narrateur idéal en la personne de Christopher Lee, celui là même qui incarna Dracula mais aussi Saroumane Le Gris dans les films de Peter Jackson.
Le côté grandiloquent avait été laissé de côté sur Dawn Of Victory et Power Of The Dragonflame, en revanche Symphony Of Enchanted Lands II : The Dark Secret incarne comme son nom l’indique un retour au Hollywood Metal : un orchestre symphonique tchèque, un ensemble baroque et les chœurs de l’Académie de Brno retrouvent une place au premier plan, de même que la soprano Bridget Fogle. Tout semble réuni pour donner une suite grandiose aux aventures des Pays Enchantés, des années après la défaite d’Akron et la disparition de l’héroïque Guerrier de Glace.
Et d’entrée, entre cette introduction menée par la voix caverneuse (voire sombre) de Christopher Lee et le tonitruant « Unholy Warcry », il n’en faut pas plus pour se replonger dans l’univers de RHAPSODY. Tout est là : les chœurs épiques, les orchestrations omniprésentes, la voix lyrique de Fabio Lione, le rythme haletant imposé par la batterie d’Alex Holzwarth. Pourtant, très vite, les vilains défauts aperçus sur Power Of The Dragonflame ressurgissent : l’interlude sautillant « Elgard’s Green Valleys » et sa flûte ne présentent que peu d’intérêt, de même que « Dragonland’s Rivers », bien que beaucoup plus Folk dans l’esprit. Disons que ces parenthèses donnent un peu de couleur à l’album, mais on leur préfère les passages les plus épiques. Un peu comme « Guardiani Del Destino », qui emprunte tellement à « Carmina Burana ».
Mais Carl Orff n’est sûrement pas la principale influence notable sur Symphony Of Enchanted Lands Part II : The Dark Secret. Au détour de certains passages de « The Magic Of The Wizard’s Dream » ou « Erian’s Mystical Rhymes », on ressent l’impact qu’a pu avoir la bande originale de « Braveheart » (signée James Horner) sur Turilli et Staropoli. Que dire d’autre au sujet de ces deux morceaux ? Que « Erian’s Mystical Rhymes » incarne à lui tout seul ce que RHAPSODY peut proposer de plus épique, de plus Heavy, de plus inspiré, en un mot le morceau qui justifie d’écouter cet album. Quant à « The Magic Of The Wizard’s Dream », beaucoup plus mélancolique voire tragique, il suscite une émotion profonde avec ces voix toutes plus magnifiques les unes que les autres (dont celle de Christopher Lee !) comme dans le chapitre final d’un bouleversant opéra.
Les autres pièces épiques n’atteignent pas le même niveau malgré une durée dépassant facilement les sept minutes. « Sacred Power Of Raging Winds », « Shadows Of Death » et « Nightfall On The Grey Mountains” (sombrant dans le pompeux) entretiennent cette désagréable sensation de tourner en rond. La faute aussi à des refrains moins marquants, au contraire d’un « The Last Angels Calls » presque aussi puissant jouissif qu’ « Emerald Sword » ! Quant aux couplets de « Never Forgotten Heroes », ils évoquent maladroitement ceux de « Wisdom Of The Kings » (sur Symphony Of Enchanted Lands) comme pour souligner le clin d’œil aux héros du passé. Mais l’idée de redite n’est quand même pas loin …
Cet album, sûrement le plus sous-estimé de toute la carrière discographique de RHAPSODY, souffre probablement d’une durée excessive, mais possède son lot de petits bijoux. Il peut artistiquement être comparé à une vraie musique de film, avec tous les sentiments que l’on peut éprouver devant un bon film d’Heroïc Fantasy. D’où le statut mérité de disque majeur.
Discographie Complète de RHAPSODY OF FIRE :
Legendary Tales (Album - 1997),
Symphony Of Enchanted Lands (Album - 1998),
Dawn Of Victory (Album - 2000),
Rain Of A Thousand Flames (Album - 2001),
Power Of The Dragonflame (Album - 2002),
Symphony Of Enchanted Lands Part II : The Dark Secret (Album - 2004),
Triumph Or Agony (Album - 2006),
Live In Canada 2005 (The Dark Secret) (Album - 2006),
The Frozen Tears Of Angels (Album - 2010),
The Cold Embrace Of Fear (Album - 2010),
From Chaos To Eternity (Album - 2011),
Into The Legend (Album - 2016)
MI Bonus :
RHAPSODY (it) - Fabio Lione (Juil-2004),
RHAPSODY OF FIRE (it) - Luca Turilli (Mars-2010),
LUCA TURILLI'S RHAPSODY (it) - Luca Turilli (Mai-2012),
RHAPSODY OF FIRE (it) - Alex Staropoli (Oct-2013),
Ajouté : Lundi 09 Juillet 2012 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Rhapsody Of Fire Website Hits: 8186
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