Ce que ça peut être pénible cette histoire d’étiquetage … Vous savez, l’étiquetage, pas celui du conducteur du TGV pour descendre dans le Sud (« veillez au bonne étiqueutageu des bagageu » avec la voix de Didier Deschamps), non, non, celui qui consiste à classer bien à l’étroit les groupes musicaux par genre / catégorie. Un vrai casse-tête. Et encore plus pour BUSKOWSKI. On entend par ici que c’est du « Stoner », par là qu’il y a un soupçon de « Hardcore », ouais enfin bon tout ça c’est le bordel …

Et si on se contentait de dire que BUKOWSKI, c’est tout simplement du Rock bien puissant avec des « corones » bien lourdes, prêtes à envoyer la purée tel un geyser de pétrole ?!!! D’autant qu’après Amazing Grace (2009) et The Midnight Sons (2011), le combo francilien remet le couvert avec Hazardous Creatures, et le moins que l’on puisse dire, c’est que … Ouuummmph ! La baffe !!! Le trio Mathieu Dottel (guitares, chant) / Julien Dottel (basse, chœurs) / Thibault Morin (nouveau batteur) a eu la joyeuse bonne idée d’intégrer un second guitariste en la personne de Fred Duquesne pour devenir quatuor : il faudra bien ça pour restituer sur scène un tel déluge de puissance. Car la production de Hazardous Creatures se résume en un mot : énormissime.

Après tout, il fallait bien ça pour rester fidèle à ce que BUKOWSKI évoque en concert, un groupe carré, énergique, Heavy, fédérateur. Passés certains refrains qu’on aurait voulu un peu plus approfondis ou diversifiés, même si BUKOWSKI véhicule une certaine idée de la mélodie, et la voix de Mathieu Dottel qui évoque quand même Peter Tägtgren (PAIN), Robb Flynn (MACHINE HEAD) ou Phil Rind (SACRED REICH) avec insistance, pour le reste, c’est du tout bon. Voire du très lourd. Plus lourd et plus Metal que « Hardtimes », tu meurs, avec cette rythmique décalée, savamment étudiée, et sa lead guitare subtilement présente. Plus sautillant et décalé que « Payback », je ne vois pas … D’autant que le refrain et le solo cassent la baraque là aussi. Plus puissant et plus groovy que « By The River », plus Heavy que « Shoot First » avec ses airs d’ANTHRAX version John Bush, tu meurs encore. Plus mélancolique et plus plombé que « Brothers Forever », qu’on me les coupe si ça ne ressemble pas à un parfait single !!!! Quelle superbe chanson, mes frères …

On regrette certaines fautes de goût (« The Maze », trop suave au départ, sonne comme du Rock pour radio et échoue là où « Brothers Forever » fait un carton) qui empêchent Hazardous Creatures de devenir l’album monstrueux qu’il aurait pu être. Mais bon sang, ça envoie !