Quatre ans après le tâtonnant, l'hésitant, le parfois barbant Backseat Education, les enfants terribles du Sleaze Rock français reviennent ! Je veux bien sûr parler de BLACKR... Euh, pardon, je voulais dire HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS. Quant à ce fameux retour sur le devant de la scène, il aura été préparé, peut-être même scénarisé, puisque les hordes de groupies transpirantes de l'entrecuisse auront pu se délecter dès le mois de mars 2013 de cet EP, ouvrant la voie à l'album Say You Just Don't Care, prévu pour le 21 octobre. Au programme donc : deux titres, six minutes et quarante-huit secondes de Rock / Punk mal élevé, une chronique écourtée (pardonnez votre serviteur qui a peur d'user son stock de superlatifs et de ne plus en avoir assez au moment d'évoquer ce second album dans ses grandes largueurs) et une énergie brièvement communicative.

C'est d'ailleurs là l'unique conclusion ferme et définitive qu'on se fera à propos de cet EP. Aucun bilan, aucune hypothèse, aucun jugement ne tomberont tel un couperet à l'issue de ces quelques minutes de vrai Rock enjoué moucheté de Punk canin. Les HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS, dans leur grand souci de promotion-fantôme, auront pris soin de ne pas trop se mouiller et de laisser les quelques éventuelles surprises qui peuvent garnir Say You Just Don't Care se déballer d'elles-mêmes en octobre. Du coup, entre "Jesus (Hates Me)" et "Another Hangover In Hungary" (respectivement placés en deuxième et quatrième position sur la tracklist du full-lenght), peu de nuances, peu d'informations. Le quatuor semble néanmoins beaucoup plus aguerri, sûr de sa force, et c'est une chose vraiment positive quand je me repasse leur Backseat Education de 2009. Il y a notamment ce sens du refrain explosif que je trouve particulièrement bien trouvé sur ces deux morceaux. Encore une fois, impossible d'affirmer que ce paramètre régira l'œuvre à venir, mais les intentions seront au mois au rendez-vous pour deux titres (sur les onze qui seront dévoilés). Géniteurs d'un Rock N' Roll / Sleaze gras, bien huilé, qu'on imagine facilement influencé par l'œuvre des AEROSMITH, BON JOVI, SKID ROW, DOKKEN et autres CRASHDÏET, les Parisiens font, pour être honnête, très bonne figure sur ces deux propositions. Le côté punky, soutenu notamment par des chœurs foisonnants et la voix sans artifices de Stuffy, ressort particulièrement sur "Another Hangover In Hungary", qui, en étant un minimum optimiste, laisse augurer un bien bon moment à venir avec Say You Just Don't Care.

La prudence est encore de rigueur, mais plus j'écoute ce Jesus EP, plus la confiance ma bite. Ces garçons auront eu quatre longues années pour peaufiner leur style, cibler leurs forces et leurs faiblesses. Certes, ce second album aura été annoncé avec pas mal de fracas, ce qui n'est pas forcément pour me rassurer, mais l'instant présent, avec ce deux-titres plutôt réussi, leur donne raison. Quid de l'avenir ? Réponse imminente.