NOSTRADAMEUS fait partie de ces groupes que j’ai toujours méprisé pour leur manque flagrant d’originalité et la médiocrité de leurs compositions qui, au mieux, copiaient sur le voisin. Même le nom du groupe me donnait envie de rire.
Pourtant, il faut bien reconnaître que ce 4ème album marque une évolution sensible. Très supérieur à ses prédécesseurs, il fait preuve de davantage de savoir faire et d’une plus grande spontanéité. On ne peut pas dire qu’il s’agisse là d’une œuvre unique au monde, mais les Suèdois ont fait beaucoup de progrès dans des domaines divers.
Les rythmiques sont généralement rapides et la double pédale s’emballe volontiers, accompagnée par des guitares qui délivrent quelques riffs bien vus et puissants (on est parfois à la limite du Thrash), allégées par des phrasés agréables qui flirtent avec le néo-classique. Les solos sont peu imaginatifs mais ils font leur office. Le plus gros changement est sans conteste le chant, puisque Freddy Persson s’est démarqué des cris aiguës des premiers albums pour adopter une voix plus virile, qui convient mieux. Le sentiment de puissance imprègne ainsi tout l’album sans dénaturer les mélodies.
Il faut ajouter que Hellbound bénéficie d’une production assez exceptionnelle qui, outre le gros son, enrichit sensiblement les compositions. Le crédit en revient à Anders Theander (PAIN OF SALVATION, LAST TRIBE).

Il y a un petit mystère autour de la sortie de cet album. Car il est indiqué que l’enregistrement a eu lieu en Novembre/Décembre 2003 (selon le site internet du groupe). Or plusieurs dates de sortie sont indiquées : 24 janvier et 24 mai 2005 (que c’est il passé entre temps ?).