GUILLOTINE (se) - Blood Money (2008)
Label : Pulverised Records / Season on Mist
Sortie du Scud : 27 octobre 2008
Pays : Suède
Genre : Thrash Metal
Type : Album
Playtime : 12 Titres - 41 Mins
Soyons francs et objectifs, les décades 80 et 90 nous ont offert leur lot de patronymes de groupes de Metal à la mort moi le nœud. Pourtant, derrière ces noms de groupe tirés de derrière les fagots se cachaient souvent de bons groupes : SODOM, MASSACRE, DESTRUCTION, ASSASSIN et encore ce ne sont pas les pires cités (les noms, pas les groupes) ; pour les plus obscurs, pas la peine de leur faire de publicité fortuite. Nous sommes en 2009 et certains combos poursuivent cette tradition et œuvre de propagation des patronymes les plus improbables de l’univers. Les suédois de GUILLOTINE, vous en aurez convenu, ne font pas exception et en sont même fiers. Si Joseph Ignace Guillotin était encore de ce monde, il irait surement de sa petite palabre.
Crée en 1995 comme un side project de NOCTURNAL RITES où officiaient les caboches pensantes Fredrik Mannberg et Nils Eriksson, le quatuor scandinave a vraiment pris plus que son temps pour réaliser cet album, sinon comment ne pas remarquer l’écart entre leur premier opus Under The Guillotine sortie en 1997 et ce Blood Money… Onze ans sont passés et GUILLOTINE a toujours comme but de faire tomber des têtes ! Voici donc pour leur retour sur le devant de la scène Thrash leur second opus. De prime abord, les ressemblances visuelles avec un certain SODOM, grand pontife du Thrash teuton, sautent aux yeux et sont sans équivoque. Rien qu’au niveau de la front cover, qui n’est pas sans nous rappeler un Masquerade in Blood de la bande de Tom Angelripper, on voit déjà l’influence des allemands. Mais les comparaisons avec la triplette SODOM s’arrête bel et bien là. Disons le de suite, ce n’est pas comparable.
En effet, les disciples de Guillotin opèrent un mix entre Thrash old-school et des sonorités résolument plus contemporaines. Ainsi, on trouvera des riffs hargneux côtoyés une technique propre et travaillée. Or, leur Thrash primaire et basique se révèle vite lassant et répétitif à la longue. Onze ans pour aboutir à çà, il serait légitime de se demander si le sang ne leur serait pas monté au cerveau ? Le problème de GUILLOTINE est qu’ils nous dirigent inlassablement vers un Thrash de seconde zone ni bon ni mauvais comme dirait un vulgaire cadre du Modem. C’est bien gentil, mais bon on entendait déjà çà en 1989 avant la chute du mur de Berlin, KREATOR ou SODOM en était les garants outre Rhin. Si c’est pour rééditer la même chose pour en faire quelque chose de moins bien, difficile d’y voir un quelconque intérêt. Et quand on ose dire que c’est ressemblant musicalement avec SODOM, presque note pour note, désolé, mais ces gens là n’ont jamais entendu Persecution Mania ou Agent Orange. Certes, lointain héritage il y a, cela s’arrête là. C’est tout.
Un disque de Thrash décevant, qui comme surabondance d’autres, finira dans un carton. Bon au moins on connaît déjà le nom du groupe qui ouvrira pour la prochaine université d’été du Modem !
Ajouté : Mardi 24 Février 2009 Chroniqueur : Loki Score : Lien en relation: Guillotine Website Hits: 10911
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