NE OBLIVISCARIS (au) - Citadel (2014)
Label : Season Of Mist
Sortie du Scud : 7 novembre 2014
Pays : Australie
Genre : Black Death Metal progressif
Type : Album
Playtime : 6 Titres - 48 Mins
Après un Portal Of I tout simplement magistral, on se demandait bien comment les australiens de NE OBLIVISCARIS allaient se débrouiller pour nous surprendre une fois de plus. Bien que n'étant pas adepte de cette formation, Citadel a néanmoins titillé ma curiosité. En plus de ça, c'est notre bon vieux Season Of Mist qui s'est chargé de distribuer l'oeuvre. On comprend donc que le succès a été au rendez-vous. Rien d'étonnant, avec cette musique si propre, fougueuse et riche, il est aujourd'hui inconcevable de passer à côté de ce groupe. Que nous réserve donc cette relique au visuel inquiétant ?
Si Portal Of I se voulait énergique et lumineux, Citadel est bien plus fourbe et sombre que ce dernier. Après une introduction des plus inquiétante, les premiers riffs de "Triptych Lux" viennent nous exploser à la tête. Et c'est parti pour trois bons quarts d'heure de Black/Death Progressif savoureux. On retrouve ici tout ce qui fait le charme de NE OBLIVISCARIS : des cordes qui partent dans toutes les directions, une batterie hystérique, et un chant d'une puissance dévastatrice, tant sur les gueulantes que sur le clair. Cerise sur le gâteau, l'album est loin d'être une pâle copie de son prédécesseur et nous offre un univers différent, plus torturé, plus brutal, mais toujours aussi onirique.
Voilà ! Pour les compliments c'est fait, je vais à présent pouvoir râler un bon coup. Si la musique de nos australiens est (très) complète, on aura vite tendance à frôler l'indigestion. Même si le style est exigeant à ce niveau, je trouve que trop c'est trop. A l'image de PROTEST THE HERO qui a érigé une forteresse imprenable en 2008, NE OBLIVISCARIS nous livre ici une citadelle labyrinthique. Pour faire simple, si vous êtes un adepte de structures tarabiscotées, il y a de quoi vous satisfaire ! Pour ceux qui n'aiment pas se prendre la tête, vous risquez d'avoir beaucoup de mal à rentrer dans ce monde impalpable mais pourtant cohérent de bout en bout. Allez, un petit dernier pour la route, parfois les violons couinent tellement qu'ils m'ont vraiment cassé les oreilles. Bon, j'avoue avoir tout de même apprécié l'interlude "Reveries from the Stained Glass Womb", mais dans le fond mes tympans en ont pris un sacré coup.
Et pourtant, je me suis replongé un paquet de fois dans cette production. Même sans être un grand amateur du genre, Citadel m'a enivré de toute part, en plus de m'avoir conforté dans l'idée que NE OBLIVISCARIS est une formation incontournable. Chaque schéma, chaque ambiance, chaque note a été soigneusement calculée et fait mouche à tous les coups. Pour tout vous dire, j'ai beaucoup de mal à trouver les mots justes pour parler de cet album. Parfois, on tombe sur des oeuvres aussi insaisissables qu'un rêve, et pour lesquelles aucun sentiment n'est assez fort les percer à jour. A mes yeux, Citadel fait partie de ces perles rares.
NE OBLIVISCARIS a créé ici quelque chose que l'on ne peut décrire concrètement. Leur musique ne se raconte pas, elle s'écoute et s'apprécie. Une chose est sûre, personne ne pourra rester de marbre face à ce voyage frissonnant vers les profondeurs. Alors ne serait-ce que par curiosité, je vous invite à vous jeter sur cet opus le plus rapidement possible, pour sombrer à ses côtés.
Ajouté : Lundi 15 Août 2016 Chroniqueur : Nash Score : Lien en relation: Ne Obliviscaris Website Hits: 6328
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