R.E.T. (“Reaction – Extasy – Trance”) est une groupe de Doom qui ne refuse pas quelques influences venant d’autres styles. Cet album est donc assez varié bien que, d’un bout à l’autre, il véhicule un message profondément noir en guise de fil conducteur. Mais cela ne suffit pas à donner le l’homogénéité et l’on est souvent surpris des choix qui nous sont proposés : tout commence par une intro instrumentale totalement dispensable, avec un clavier archi daté que l’on croirait emprunté à O.M.D. (ce n’est pas un compliment !), puis nous trouvons en vrac des titres Doom, bien sûr, du Metal gothique, du chant Black, du chant féminin, quelques riffs Heavy, un soupçon de symphonique... Bref, c’est un peu le bordel, d’autant que ces styles se suivent sans logique. Cela nuit évidemment au plaisir de l’écoute ainsi qu’à l’ambiance que, à n’en pas douter, le groupe à voulu insuffler. Par ailleurs, certains passages sont, à mon avis, maladroits. Par exemple sur “Dead Enough”, le chant est plaintif et larmoyant avant de reprendre les accents gutturaux du Black.
On pourrait comprendre de tels contrastes si l’album était long et composé de plusieurs structures, mais il ne dure que 35 minutes et encore, en comptant l’intro et 3 instrumentaux pas folichons (avec une abondance de clavier qui privilégie les sons pauvres et kitch).
Pourtant il y a de bonnes choses sur cet album. “Church Of Stone” et son intro au clavecin, suivi d’une alternance de chant féminin et masculin en latin. De même “Downfall” a des lignes de chant et des parties de guitare agréables. “System Of Salvation” et “Eternal Enemy” sont les compositions les plus abouties : différentes structures se mariant bien, une belle progression. Malgré tout, je doute de pouvoir les écouter en boucle.
La production est moyenne : des instruments qui sonnent tous très cheap, un petit souffle, un son franchement daté (l’intro de “System Of Salvation” fait penser à une démo).