Un visage buriné qui en dit long sur les expériences passées. Un regard qui n’en dit pas moins sur le monde qui l’entoure. Je pense que l’image de la pochette qu’à choisir MASS HYSTERIA pour son dernier album, Failles, est loin d’être anodine. Peut-être une manière de signifier à ceux qui les ont cru morts pendant un moment qu’ils sont là, et encore peut-être pour longtemps, et qu’il serait malvenu de venir les faire chier. Encore faut-il que leur album soit à la hauteur des attentes. Après des premiers albums remarqués, une période plus creuse à la limite de la traversée du désert, et Une Somme De Détails qui remettait les pendules à l’heure et montrait que la MASS en avait encore sous le coude, il était impératif que Failles tienne la route. Mieux, qu’il la transcende. Comme la note le laisse supposer, c’est une opinion mitigée que j’ai par rapport à cet album. D’un côté, on a des morceaux puissants et énergiques, à la limite du Thrash même par moment (« Plus Qu’Aucune Mer ») et qui embarquent tout sur leur passage. De l’autre, une certaine facilité dans la composition (mais le groupe n’a jamais promis réinventer leur musique) et aussi une certaine monotonie sur la durée, principalement due à la voix par trop monocorde de Mouss. On pourra noter aussi une certaine naïveté dans l’écriture des chansons à défaut de ne plus l’avoir dans le ton. Après, je ne dis pas ne pas avoir pris de plaisir sur certains morceaux. « World On Fire » qui ouvre magistralement le disque et nous assure qu’on va s’en prendre plein les dents. « Aller Plus Loin » avec son riff que n’aurait pas renié CLAWFINGER et son côté easy listening. « Le Magnétisme Des Sentiments » avec son sample assez sophistiqué, même s’il n’est pas assez utilisé. A mon avis, et c’est vrai pour presque tous les titres de MASS HYSTERIA, ils sont de toute manière faits pour être des brûlots en concert. Et les morceaux de Failles n’échappent pas à la règle. Les soirées vont être chaudes en compagnie de la MASS. Mais le support CD n’aura pas réussit à réchauffer mon salon en attendant.