SODOM (de) - In The Sign Of Evil (1984)
Label : Steamhammer / SPV Records
Sortie du Scud : 1er juillet 1984
Pays : Allemagne
Genre : Thrash / Black Metal
Type : Mini Album
Playtime : 5 Titres - 19 Mins
Observez-donc toute la malice d’un des plus grands groupes de Thrash Metal du monde : j’ai nommé SODOM ! Leur premier méfait, enregistré en 1984 sur Steamhammer, filiale de SPV Records portait à l’époque l’inquiétant nom d’In The Sign Of Evil et représentait sur sa pochette un bourreau mystérieux qui exprimait déjà toute sa rage au travers d’une dentition défoncée, d’une épée abimée et d’un regard aussi vide d’émotion qu’on se demande si les orbites elles-mêmes n’ont pas été bouffées par les rats. 23 ans ont passé, le bourreau s’est enfilé des pintes de Red Bull et quelques rations d’amphétamines, a troqué son épée contre une hache et illustre désormais The Final Sign Of Evil. La boucle est bouclée. Entre temps, c’est un mythe qui s’est construit ! Une légende du Thrash Metal, figure intégrante du « Big Four » européen complété par DESTRUCTOR, KREATOR et TANKARD. Inutile de dire que depuis In The Sign Of Evil, l’évolution des teutons a été sans limites. Qui aurait cru que deux décennies plus tôt, ce trio n’en était encore qu’au stade de l’imitation primaire de VENOM ?
C’est pourtant ce qu’il ressort de cet EP. Après deux K7, la chance leur a été offerte de poser leurs efforts sur galette. Sans grandes surprises, le résultat est absolument cauchemardesque, dans le bon sens du terme. Tom Angelripper, le papa de SODOM est déjà à fond derrière les micros. Et « Outbreak Of Evil » vous met dans le bain comme il se doit. L’introduction est des plus vicieuses, avec des distorsions de guitare hypnotiques qui rappellent le cinéma d’horreur des années 80, quand Carpenter offrait à Michael Myers ses lettres de noblesses, gravées dans les chairs au couteau de boucher. Witchhunter (RIP) use et abuse de sa crash et martèle ses toms par intermittence quand Tom actionne sa basse et rugit sur un titre à peine écrit et déjà culte. Les prémices de son timbre si particulier font leur timide apparition, dans des envolées vocales proches de l’étranglement. Les rythmes sont effrénés, on retrouve déjà à peu près les grandes lignes de la période Agent Orange dans la manière de manier les guitares. Ce sera la seule apparition sur cet instrument de Grave Violator avant son retour catastrophique pour The Final Sign Of Evil. On flirte également avec les principales idées du Black Metal : satanisme, anti-religion, blasphème… La production est sale, crasseuse, souillée. C’est encore plus flagrant sur un morceau comme « Blasphemer » qui propose un refrain entêtant avec un pur riff Thrash ou « Witching Metal » qui ose un solo. Pour le reste, cet EP est assez court sur pattes, puisqu’il ne contient que 5 compositions pour une durée inférieure à 20 minutes.
Avec ces caractéristiques, personne n’aurait pu à l’époque deviner que ce trio allemand allait marquer l’histoire du Metal de son sceau et engendrer foule de jeux de mots pipi-caca. Mais il y’avait quelque chose… SODOM aurait du passer pour ce groupe dans le vent, qui cherche à exploiter les pistes lancées par VENOM et BATHORY ! Au lieu de ça, In The Sign Of Evil n’aura fait que d’éveiller les soupçons des bêtes curieuses qui cherchaient à savoir qui se cachait en réalité sous cette cagoule rouge-sang…
Discographie Complète de SODOM :
In The Sign Of Evil (Mini Album - 1984),
Obsessed By Cruelty (Album - 1987),
Persecution Mania (Album - 1987),
Agent Orange (Album - 1989),
Better Off Dead (Album - 1990),
Tapping The Vein (Album - 1992),
Get What You Deserve (Album - 1994),
Masquerade In Blood (Album - 1995),
'Til Death Do Us Unite (Album - 1997),
Code Red (Album - 1999),
M-16 (Album - 2001),
Sodom (Album - 2006),
The Final Sign Of Evil (Album - 2007),
In War And Pieces (Album - 2010),
Epitome Of Torture (2013)
Ajouté : Dimanche 29 Août 2010 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Sodom Website Hits: 31755
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